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Il avait égorgé une avocate marseillaise et lardé de 90 coups de couteau mortels un restaurateur d’Aubagne: l’homme de 33 ans, atteints de graves troubles psychiques, est renvoyé aux assises après que la justice a envisagé son irresponsabilité pénale, a annoncé aujourd’hui une source judiciaire. 

Laïdi Sahki avait été mis en examen et écroué deux semaines après la découverte du corps sans vie de Me Raymonde Talbot dans son bureau, le 30 novembre 2012. Le sac à main, ses bijoux avaient été retrouvés dans la chambre de l’accusé ainsi qu’un couteau dont la pointe cassée correspondait à un morceau de métal logé dans l’une des blessures de la victime.

L’homme avait nié ce meurtre durant deux années tout comme celui d’Hassan Chahine, découvert plus tôt, le 1er août 2012, dans une mare de sang dans la cuisine de son restaurant à Aubagne (Bouches-du-Rhône). En juillet 2015, Laïdi Sahki avouait finalement à des psychiatres avoir commis les deux homicides, se disant “ensorcelé” et assurant avoir agi à la demande de voix, “sous l’influence néfaste d’un djinn”. “Il me donne des ordres, me lance des défis: tu n’es pas capable de tuer…”, expliquait-il aux experts.

Évoquant “une schizophrénie paranoïde” et “un envahissement total de la vie psychique par un délire”, deux collèges d’experts ont successivement conclu à l’abolition de son discernement et du contrôle de ses actes, rendant impossible toute poursuite pénale. Devant la chambre de l’instruction saisie le 21 septembre 2016 en vue de prononcer un non-lieu et un placement dans un établissement hospitalier, l’un des experts affirmait alors que Laïdi Sahki est “l’une des personnes les plus dangereuses sur le plan psychiatrique qu'[il] a rencontrées”.

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Le Figaro

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