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Pour Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde », les partis populistes, aux portes du pouvoir il y a six mois, accusent défaite sur défaite.

C’était il y a six mois. Davos, le rendez-vous des élites mondialisées , bruissait de prédictions apocalyptiques sur la fin d’un modèle. Donald Trump marquait son arrivée à la Maison Blanche d’un discours haineux et revanchard. Et en Europe – où le Royaume-Uni avait décidé de faire chambre à part à l’issue d’un référendum profondément déstabilisateur –, la « démocratie libérale » paraissait désarmée face à l’assaut de remuants mouvements nationalistes et populistes. Nous sommes en juin et l’humeur a changé du tout au tout. […]

Outre-Manche, les électeurs britanniques ont infligé un désaveu cinglant à la première ministre Theresa May, qui ambitionnait au contraire de renforcer sa majorité pour négocier plus facilement le Brexit. Et en Europe occidentale, les partis populistes ne cessent de perdre du terrain : depuis six mois, chaque scrutin, quel que soit le pays, confirme leur recul.

Le premier coup de semonce était parti d’Autriche en décembre 2016, avec la défaite du candidat d’extrême droite à la présidence. Puis le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) s’est évaporé, privé de raison d’être après le vote du Brexit. Après avoir fait si peur, l’AfD allemand (Alternative pour l’Allemagne) n’a pas résisté au rouleau compresseur Angela Merkel. En mars, le PVV du sulfureux Néerlandais Geert Wilders a raté la percée attendue. En Finlande, le parti populiste des Vrais Finnois, devenu trop radical, a dû quitter la coalition gouvernementale avant de se scinder. […]

Le Monde

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