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La nébuleuse jihadiste connaît depuis deux ans un essor croissant en Allemagne, particulièrement chez les jeunes issus de l’immigration, un milieu au sein duquel l’auteur de l’attentat de Berlin a un temps évolué avant de passer à l’acte.

Dès janvier 2015, le patron du renseignement intérieur, Hans-Georg Maassen, estimait que l’islam radical était devenu “une sorte de sous-culture pour la jeunesse”.

Lorsque le 8 novembre la police lance une opération contre la mosquée de Hildesheim, personne n’est surpris. Cette ville de 100.000 habitants en Base-Saxe (nord) s’était taillée la réputation d’être devenue “un bastion” de groupes islamistes radicaux, selon la formule des autorités.

Après des mois d’enquête, les policiers arrêtent Ahmad Abdulaziz Abdullah A. alias “Abou Walaa”, surnommé “le prédicateur sans visage” en raison de ses vidéos où il prend soin d’apparaître de dos.

Populaire sur les réseaux sociaux, il est accusé avec quatre complices d’avoir piloté un réseau de recrutement pour le compte du groupe Etat islamique.
Cette figure du salafisme jihadiste en Allemagne –branche très minoritaire du courant salafiste pour l’essentiel non-violent– a aussi croisé le chemin d’Anis Amri, l’auteur présumé de l’attentat au camion-bélier dans la capitale allemande, tué vendredi en Italie.

Si l’arrestation d’Abou Walaa puis l’attaque du marché de Noël ont focalisé l’attention des médias, il ne se passe en réalité guère une semaine sans que les policiers allemands annoncent l’interpellation d’un suspect de “terrorisme” ou la dissolution d’une association douteuse.

Le 25 octobre, c’est un groupe tchétchène qui est démantelé, le 3 novembre trois Allemands rentrés de Syrie sont condamnés, et le 15 novembre une vague de perquisitions dans dix régions allemandes vise quelque 190 sites liés à “La vraie religion”, un groupe interdit accusé d’avoir incité 140 personnes à rejoindre la Syrie ou l’Irak.

En juin, le renseignement intérieur estimait le nombre d’islamistes radicaux à 9.200, dont 1.200 susceptibles de basculer dans la violence. Parmi eux, 549 sont classés “dangereux”, à l’instar d’Anis Amri. A titre de comparaison, en 2011, 3.800 personnes étaient cataloguées radicales. […]

Enfin les autorités allemandes sont aussi très inquiètes des efforts de prosélytisme auprès de réfugiés désoeuvrés, traumatisés et influençables, alors que plus d’un million de migrants sont arrivés en Allemagne en 2015 et 2016.

Le Point

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