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Ici, c’est la mère, qui a gardé l’autre enfant, qui compte sur l’éducatrice pour l’aider à rompre l’influence du père. « Elle exprime ses inquiétudes quant à la radicalité de son époux. En effet, celui-ci sollicite auprès des services éducatifs que les cheveux de ses enfants soient rasés, conformément aux préceptes religieux. Elle a fini par exprimer la même demande que Monsieur. En tant que professionnelle, je n’ai pas su me positionner et y répondre. Je ne comprenais pas bien sa demande, alors qu’elle me disait son inquiétude quant à la radicalisation de son époux et sa demande apparaissait très paradoxale. »

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Nour, éducatrice spécialisée, livre son témoignage sur ce qu’elle a pu entendre de la part d’enfants : « Ma maman m’a dit que je n’avais pas le droit d’écouter de la musique… » ; « Mon papa me dit qu’on n’est pas comme vous, vous êtes des mécréants… » ; « Ma maman m’a dit que je n’avais pas le droit de faire de la danse comme les filles de ma classe… » ; « Mon papa m’a dit qu’en France on ne peut pas être musulman, les Français ne respectent pas notre religion… » ; « Ma maman m’a dit que je ne dois pas parler avec les garçons… » ; « Ma maman et mon papa veulent que j’aille dans une école de musulmans… » Nous pouvons constater que la plupart des éléments transmis par les parents de ces mineurs viennent les identifier comme des enfants différents, pour lesquels ils doivent disposer de conditions à part de celles des enfants de la société française. D’ailleurs un père a pu déclarer à Nour : « Je suis parti rejoindre l’État islamique pour que mes enfants ne grandissent pas autour de mécréants ».

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Marianne

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