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Tomber malade hors des frontières de l’Hexagone pourrait coûter cher. Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) et de celle des affaires sociales (IGAS) recommanderait deux mesures pour réduire les dépenses de la Sécurité sociale pour les Français soignés à l’étranger, révèle Le Parisien- Aujourd’hui en France.

Un bras cassé lors de vos vacances en Espagne, une entorse lors de votre road-trip aux États-Unis… tous ces désagréments connus lors des voyages pourraient bientôt être moins – voire plus du tout – remboursés. Le rapport envisagerait la suppression de «toutes prises en charges de soins inopinés» en dehors de l’Union européenne, de la Suisse ou des pays ayant signés une convention avec la France, précise Le Parisien. À cette solution «assez radicale» s’ajoute une deuxième option, plus «light» et privilégiée par les rapporteurs: supprimer la prise en charge sauf les soins hospitaliers. Votre hernie serait donc prise en charge, mais pas votre consultation pour une grippe. Les soins pour des maladies de longue durée continueraient à être pris en charge.

Dans les deux cas, l’objectif est clair: faire des économies. La Sécurité sociale a dépensé quelques 662 millions d’euros en 2015 pour les 1,2 millions de Français soignés à l’étranger. Près de 15 millions d’euros seraient ainsi économisés grâce à l’application de la première option, ou 7 millions d’euros pour la deuxième. Peut-être un moyen de combler – a minima – le déficit du régime général de la Sécurité sociale, qui devrait atteindre les 400 millions d’euros l’an prochain.

Un gain pour la Sécurité sociale, mais une facture salée pour les malades. Car si l’organisme ne prend plus en charge les soins, l’assuré ne va pas non plus pouvoir solliciter sa mutuelle complémentaire, qui s’appuie sur les tarifs de la Sécurité sociale pour compléter les remboursements. Pour pallier la baisse de prise en charge, les Français pourraient donc se tourner vers des couvertures supplémentaires spécialisées et privées, déjà existantes, qui proposent souvent une option de rapatriement. […]

Le Figaro

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