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Question du 31/01/23 de l’eurodéputé Jean-Paul Garraud (RN/ID) à la Commission européenne :

Que compte faire la Commission pour relancer la natalité européenne?

Le rapport 2023 de la Commission sur l’impact du changement démographique montre qu’en 10 ans, l’Union européenne a perdu 5 millions de personnes actives, principalement en raison de la baisse de natalité. La part des jeunes âgés de 15 à 29 ans a diminué, atteignant 16,3 % de sa population en 2021. Le problème devrait encore s’aggraver. En effet, en raison de la tendance au vieillissement sur le continent, la Commission prévoit que la population active diminuera de 35 millions d’ici à 2050. Entre 2015 et 2020, elle a perdu 3,5 millions de personnes.

En novembre 2022, Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, déclarait: «l’hiver démographique de l’Europe est comblé par les apports du reste du monde», autrement dit par la submersion migratoire.

  1. La Commission envisage-t-elle l’immigration comme la solution à la baisse de natalité en Europe?
  2. Que pense la Commission des plans de natalité instaurés par la Hongrie et la Pologne?
  3. Pourquoi la Commission ne prône-t-elle pas des politiques natalistes afin de relancer la démographie européenne?

Question n°P-000288/2023 du 31 janvier 2023

Réponse du 27 mars 2023 donnée par Mme Šuica, Commissaire européenne à la démographie et vice-présidente au nom de la Commission européenne :

Il est indispensable de s’employer à résoudre les problèmes liés à la transition démographique, notamment la diminution de la population en âge de travailler. Afin de soutenir la croissance économique, il est nécessaire d’augmenter la population en âge de travailler, les taux d’activité de la population active et/ou la productivité, grâce aux progrès technologiques et/ou au développement des compétences.

La main-d’œuvre intérieure de l’UE n’est pas et ne sera pas suffisante à elle seule pour répondre aux demandes actuelles et futures du marché du travail. Comme indiqué dans le train de mesures «Compétences et talents» de la Commission, l’admission de migrants, combinée à une politique d’intégration active, doit donc s’inscrire dans le cadre d’une série de mesures plus large visant à remédier à la fois à l’existence et aux causes profondes des pénuries de main-d’œuvre et de compétences, et ainsi renforcer la croissance économique de l’Europe.

Le deuxième rapport sur les conséquences de l’évolution démographique offre, entre autres, un aperçu factuel de l’évolution du taux de natalité dans l’UE. La diminution ou la stagnation des taux de natalité est une tendance générale observée sur le long terme depuis les années 1960.

Avoir des enfants est une question de choix individuel et l’UE n’est pas compétente en ce qui concerne le droit de la famille, qui relève de la compétence des États membres. L’Union soutient les mesures nationales qui promeuvent des politiques visant à améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ainsi que les instruments sociaux et de cohésion qui ont pour objectif de résoudre les problèmes évoqués.

Réponse du 27 mars 2023

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