Fdesouche

06/04/2023

La militante aux positions décriées sur les transidentités devait intervenir le 15 avril à l’invitation du Comité Laïcité République des Pays de la Loire, qui a déposé plainte. Le colloque est finalement reporté et « aura lieu à Paris, avec Marguerite Stern ».

Le Comité Laïcité République (CLR) des Pays de la Loire a déposé plainte, jeudi 30 mars, en raison de menaces reçues sur les réseaux sociaux, qui font suite à l’annonce de la venue à l’un de ses colloques d’une militante féministe, Marguerite Stern. Ex-Femen, la jeune femme devait participer à une journée de soutien aux femmes afghanes et iraniennes, initialement prévue samedi 15 avril au château des ducs de Bretagne, à Nantes, et intervenir sur la thématique du féminisme après #metoo. Militante aux positions aujourd’hui largement décriées par une partie du mouvement féministe, en particulier sur les transidentités, Marguerite Stern est à l’initiative des collages contre les féminicides dont les grandes lettres noires sur fond blanc s’affichent depuis 2019 sur les murs de plusieurs villes. Lire aussi le portrait (2019) : Article réservé à nos abonnés Marguerite Stern, féministe de combats

L’antenne nantaise du Comité Laïcité République – émanation du Grand Orient de France, créée pour défendre une certaine conception de la laïcité dans le débat public après l’affaire du foulard de Creil (1989), et qui décerne chaque année un prix de la laïcité – avait invité des intellectuels et des artistes à échanger lors de cette journée placée sous le slogan « Femme, vie, liberté », cri de ralliement de la contestation en Iran.

A regret, le responsable local, Babacar Lame, a contacté Marguerite Stern, mardi 4 avril, afin de l’informer que sa participation au colloque était annulée pour des raisons de sécurité. « Nous avons été destinataires de messages appelant à venir munis d’œufs pourris et de battes de base-ball pour “casser des genoux” et notre affiche a été diffusée avec un couteau apposé dessus, nous avons donc réuni notre conseil d’administration et pris cette décision », explique Gilbert Abergel, le président du Comité Laïcité République. Des accusations d’islamophobie et de transphobie, proférées par des internautes agissant sous pseudonyme, ont visé l’association, précise-t-il. Finalement, le colloque prévu à Nantes est « reporté ».

[…]

Le Monde


05/04/2023

L’ancienne femen devait intervenir lors d’un colloque, organisé le 15 avril par le Comité Laïcité République Pays de la Loire, pour parler de l’état du féminisme après #MeToo. Face aux menaces et pressions de ses détracteurs, les organisateurs ont préféré annuler sa participation.

«Je trouve ça lâche» : ce mardi matin, un sentiment de colère anime l’ancienne femen Marguerite Stern. Elle vient d’apprendre l’annulation de sa conférence organisée le 15 avril, à Nantes, au château des Ducs de Bretagne, intitulée «Cinq ans après #MeToo , où en est le féminisme . «Je me sens empêchée dans ma liberté d’expression. C’est une forme de totalitarisme, de censure. C’est grave», a réagi auprès du Figaro la féministe. Celle qui dénonce depuis trois ans les dangers de l’idéologie transgenre avait affronté ce week-end une levée de boucliers avant même d’avoir annoncé personnellement sa venue. Un «Appel à la contre-manifestation contre la transphobe Marguerite Stern» avait été lancé.

Le Figaro

Le comité laïcité république vient d’annuler votre venue à Nantes, le 15 avril, en raison des menaces reçues par vos détracteurs. Vous deviez y donner une conférence sur le féminisme dans le cadre d’un colloque sur les femmes afghanes et iraniennes. Comprenez-vous cette décision ?

Marguerite STERN : La question n’est pas tellement de savoir si je comprends cette décision, mais plutôt ce que j’en comprends. J’en comprends qu’aujourd’hui l’accusation de transphobie équivaut désormais à l’accusation d’islamophobie : une étiquette arbitraire, plaquée sur le front de certaines personnes dans le seul but de les désigner comme les mauvais objets de la société et de les faire taire. J’en comprends qu’aujourd’hui, rappeler des faits biologiques et vouloir protéger les femmes et les enfants est considéré comme le pire des affronts

[…]

Le Figaro


L’ancienne femen interviendra lors d’un colloque, organisé le 15 avril par le Comité Laïcité République Pays de la Loire, pour parler de l’état du féminisme après #MeToo. En réaction, un appel à une contre-manifestation a été lancé par ses détracteurs, qui l’accusent d’être transphobe.

[…]

«J’ai un peu honte que l’attention soit sur moi. Je viens surtout dans le cadre d’une conférence de soutien aux femmes afghanes», confie la militante féministe au Figaro. Dans une dizaine de jours, cette dernière sera invitée à s’exprimer sur le sous-thème suivant : «Cinq ans après #MeToooù en est le féminisme ?», au château des ducs de Bretagne, dans le cadre d’un colloque organisé chaque année par le Comité Laïcité République Pays de la Loire. Initialement, l’événement aurait dû se tenir le 11 mars mais en raison des grèves de train, il a été annulé. «Sabine Prokhoris n’était plus disponible, donc j’ai contacté Marguerite Stern pour la suppléer», explique Babacar Lame, président de l’association visant à défendre les valeurs de la République. Cette structure régionale créée en 2015 touche des aides financières de la ville de Nantes : dans ce contexte, le logo de la ville a été apposé sur l’affiche promotionnelle de l’événement.

[…]

La réaction de l’élue municipale Mahaut Bertu a également provoqué des commentaires virulents. Julie Laernos, député écolo-Nupes de Loire-Atlantique, a ainsi tenu à apporter son soutien à cette dernière, «victime de harcèlement». «Soutien plein et entier à Mahaut Bertu», a défendu le premier adjoint à la ville de Nantes. «C’est intolérable, même si ça devient fréquent, que des militants diabolisent systématiquement l’expression de points de vue contradictoires le tout suivi de raids numériques accompagnés de proclamations identitaires exclusives», a commenté Bassem Asseh. Le député LFI-Nupes Andy Kerbrat est allé dans le même sens, tout en qualifiant Marguerite Stern de TERF (trans exclusionary radical feminist). Ce qui a fait bondir l’interpellée. «C’est la troisième fois qu’un élu utilise le terme TERF pour désigner les féministes qui s’opposent au transgenrisme. Ce terme n’est pas neutre. Hier il était tagué dans les rues de Paris accompagné d’appels au meurtre. Aujourd’hui dans la bouche d’un député», lui a-t-elle répondu sur Twitter.

[…]

Le Figaro


Fdesouche sur les réseaux sociaux