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La chancelière allemande pourrait bien être sanctionnée pour sa politique migratoire, dimanche lors d’élections régionales dans le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Reportage à Neustrelitz.
C’est jour de marché à Neustrelitz, et quelques étals sont installés sur la place principale. La petite ville de 20 000 habitants s’étire entre deux des nombreux plans d’eau de la région. Par rapport à bien d’autres villes de l’ex-RDA, Neustrelitz semble jouir d’une certaine prospérité. Pourtant, aux élections régionales dimanche, comme partout dans ce Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, où se trouve la circonscription de la chancelière Angela Merkel, entre 25% et 30% des électeurs vont donner leur voix au parti populiste, eurosceptique et anti-immigration AfD, ou à la petite formation d’extrême droite NPD.
«Il en va de notre culture, de notre façon de vivre»
La soixantaine, regard bleu acier, la peau burinée, Rainer s’apprête à ranger son stand de légumes. Il a tout perdu à la Réunification : son travail, puis ses enfants, tous partis travailler à l’Ouest. Rainer est l’incarnation de ce que les sociologues appellent «l’électeur type» de l’AfD : de sexe masculin, âgé, peu ou mal éduqué. Quand on l’interroge sur ses motivations électorales, Rainer évoque aussitôt les réfugiés. «Pour moi, il en va du maintien de notre culture, de notre façon de vivre. Et j’ai bien peur que si on laisse Mme Merkel continuer à faire ce qu’elle fait, tôt ou tard, d’autres cultures vont s’imposer plus fortement, voire décider de notre vie… Parce que, à mon avis, à plus ou moins long terme, ils vont essayer de rentrer dans les différentes instances de décision, du conseil municipal au Bundestag… Alors, nous passerons au second plan.» […] Libération

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