Fdesouche

15/06/2016

Le Meusien interpellé en Ukraine soupçonné de préparer des attentats pendant l’Euro de football en France assure, dans des enregistrements audio retranscrits par les services ukrainiens, que son action consistait à faire de «gros boum» à Paris pour diffuser un «message politique».

[…] Dans une vidéo officielle, le SBU, service secret ukrainien à l’origine de la communication de l’arrestation du Français soupçonné de préparer des attentats pendant l’Euro de football 2016 révèle un échange entre le suspect et un homme non identifié présenté comme un intermédiaire qui vent des armes. […]

L’homme qui pourrait être un revendeur d’armes demande : «ces explosifs vont faire des gros «boum» à Paris ?». Le Français répond, en riant, «oui, mais t’inquiète pas pour cela» dit-il en parlant anglais couramment avec un accent français. Le meusien, Grégoire M., assure qu’il veut viser «l’administration fiscale centrale» – c’est-à-dire un centre des impôts. Il assure que cette explosion visant un centre des impôts se fera «la nuit» et pas «la journée, t’inquiètes» car «personne ne se trouvera des les bureaux». […]

«Notre objectif est de faire la révolution (…) de montrer la menace» assure le jeune homme enregistré par les services ukrainiens. «J’espère que les gens vont suivre notre voix politique, ils ne feront pas ce genre d’opérations comme je le fais mais de plus petites opérations. Le gouvernement ne pourra pas arrêter tout le monde» prévient Grégoire M. «Il y a une différence avec ce que font les musulmans. Ils tuent des gens et sont soutenus par peu de gens, par peu de musulmans. Alors que notre opération sera soutenue par beaucoup de gens, j’en suis sûr à 100 %» […]

Une enquête a été ouverte pour transport d’armes en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un délit, après son interpellation en Ukraine. “Les investigations se poursuivent pour déterminer si ce trafic d’armes avait des relais actifs sur le territoire français”, conclut le communiqué de la juridiction de Nancy. […]

Un ami qui connaissait Grégoire M a été arrêté lundi en Meuse mais relâché après sa garde-à-vue. […] Le procureur de Nancy a expliqué que selon les premiers éléments recueillis, cet homme et Grégoire Moutaux “allaient en Ukraine pour des démarches matrimoniales”.

L’exécutif, François Hollande ou Manuel Valls n’ont pas réagit à l’arrestation de ce Français soupçonné de préparer des attentats. Le jeune homme a été présenté selon plusieurs sources comme un militant proche de l’extrême droite française radicale. Le parquet antiterroriste de Paris n’a pas ouvert d’enquête.

Lor’Actu


14/06/2016

Le complice présumé du jeune inséminateur de Nant-le-Petit (Meuse) — interpellé en Ukraine en possession d’armes de guerre et suspecté de programmer des attentats en France — a été arrêté ce lundi à Stainville (Meuse) et placé en garde à vue. […]

Une garde à vue qui a été levée aujourd’hui sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Selon la JIRS de Nancy « la perquisition n’a pas permis de découvrir d’éléments de nature à confirmer la participation de l’intéressé à l’importation d’armes à feu. Toutefois, les investigations se poursuivent pour déterminer si ce trafic d’armes avait des relais actifs sur le territoire français ».

Ici C Nancy


13/06/2016

[…] La Police Judiciaire en charge des investigations en France a interpellé ce lundi 13 juin un homme âgé de 40 ans à Stainville, un petit village de la Meuse annonce Le Parisien sur son site internet. […]

Les enquêteurs, la PJ de Nancy ainsi que l’Office central de lutte contre la criminalité organisée (Oclco) ont été mis sur la piste de ce second suspect, Eric G., 40 ans, agriculteur de profession, après avoir étudié l’entourage de Grégoire M. «Ce second suspect avait été contrôlé, en compagnie de ce jeune Français interpellé en Ukraine, au mois de juillet 2014, alors qu’ils se trouvaient ensemble à la frontière ukraino-polonaise» assure une source proche de l’enquête citée par le quotidien national.

Les deux hommes sont proches de l’extrême droite et notamment d’un mouvement ultraconservateur et catholique Le Renouveau Français. […]

La France est toujours restée prudente en assurant que le profil du premier interpellé s’approchait davantage d’un suspect lié à un trafic d’armes tandis […]

Lor’Actu


07/06/2016

Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès, commente l’arrestation en Ukraine d’un Français soupçonné de projeter des attentats.

«On a quelqu’un qui n’est pas dans les écrans radars de la police, qui a un profil banal et surtout des projets d’attentat absolument faramineux“. Et de préciser : «Quinze attentats pendant l’Euro, ça fait un attentat tous les deux jours contre des cibles hétéroclites».

Ce qui «étonne» Jean-Yves Camus, «c’est que les Ukrainiens sont depuis plusieurs mois accrochés aux basques de cet homme. Les armes visibles dans la vidéo ukrainienne sont, selon lui, le résultat d’un piège tendu par les services secrets ukrainiens».

Le politologue se demande alors si on n’a pas plutôt affaire à un trafiquant d’armes. Pour ce spécialiste de l’ultra droite, «l’extrême droite n’a pas beaucoup plus que la volonté verbale de passer à l’action terroriste. Elle n’en a de toute évidence pas les moyens logistiques. Partir sur la piste d’un terrorisme identitaire est parfaitement abusif et prématuré».


Ses voisins de Nant-Le-Petit décrivent Grégoire M. comme quelqu’un de poli et de courageux au travail, qui avait effectivement des projets en Ukraine, celui d’acheter des terres.


06/06/2016

Le contexte géopolitique peut-il jouer dans cette affaire ?

La spectaculaire vidéo de l’interpellation, fournie par les services ukrainiens, laisse à penser que les autorités locales voulaient donner un certain retentissement à cette affaire. Cette arrestation se déroule en effet dans un contexte politique particulier où l’Ukraine, forte de l’accord d’association signé récemment avec l’Europe, réclame la suppression des visas pour ses ressortissants qui désirent se rendre dans l’Union européenne. L’Ukraine doit donc prouver qu’elle est en mesure de contrôler ses frontières, alors que la guerre dans le Donbass entraîne la libre circulation d’armes, rappelle le correspondant d’Europe 1 sur place.

Plusieurs pays membres de l’UE ont exprimé leurs craintes de voir ces armes tomber aux mains de groupes mafieux ou terroristes, comme dans les années 1990 après les guerres en ex-Yougoslavie. Bien que la Commission européenne se soit prononcée en faveur d’un régime sans visas pour les Ukrainiens, cette crainte du trafic d’armes, autant que la question migratoire, explique que l’Allemagne et la France s’opposent jusqu’à présent à cette mesure.

Europe 1


L’affaire suscite beaucoup de prudence dans les milieux policiers et diplomatiques français.

[…] Néanmoins, l’affaire suscite beaucoup de prudence dans les milieux policiers et diplomatiques français. «L’individu est détenu dans les environs de Kiev par le SBU. Une procédure judiciaire est en cours contre lui et une demande d’entraide judiciaire a été formulée par la France», confirme une source diplomatique française à Kiev qui ajoute n’avoir «aucune précision» sur les motifs incriminés ou l’authenticité de la vidéo diffusée par le SBU.

Ensuite, depuis deux ans, l’Ukraine et la Russie se livrent à une guerre de l’information féroce, où les services des deux camps n’ont de cesse de vouloir discréditer l’ennemi en répercutant sciemment des informations extrêmement bancales et non vérifiées. Dans le cas présent, Vasyl Hrytsak, le patron du SBU, s’est empressé d’évoquer une «trace russe» dans cette affaire, sans étayer ses propos.

Par ailleurs, l’Ukraine est en négociations, difficiles, avec l’UE, en vue d’introduire la libre-circulation des citoyens ukrainiens en Europe. «Ils veulent qu’on les remercie, qu’on leur soit redevables», confie ainsi une autre source diplomatique. […]

Le Temps


Les autorités ukrainiennes lui ont fourni elles-mêmes l’arsenal avec lequel il a été arrêté

[…] Les services ukrainiens ont assuré avoir pris l’homme au sérieux lorsqu’il a pu leur verser plusieurs milliers d’euros. Kiev s’intéresse désormais à l’origine de ces fonds. 

Le piège tendu au Français a été conçu par Kiev lorsque celui-ci s’est intéressé à la possibilité d’acheter des armes auprès de formations armées de l’est du pays.

Les autorités lui ont alors fourni elles-mêmes l’arsenal avec lequel il a été arrêté. Le SBU a expliqué : “Le travail a ensuite duré près de six mois, pendant lesquels nous avons documenté chacun de ses faits et gestes. Au début, nous pensions qu’il s’agissait d’une organisation terroriste classique. Mais nous sommes tombés sur une organisation en France qui est mécontente du pouvoir et comptait organiser une série d’attentats pendant l’Euro.”

Les enquêteurs français n’ont pour l’heure “rien pour confirmer ou infirmer une éventuelle piste terroriste” et vont demander “des compléments d’informations” aux Ukrainiens. Une demande d’entraide judiciaire internationale a été envoyée mais aucune pièce de justice n’a été envoyée pour l’heure par les Ukrainiens” ont-ils précisé. […]

Le Dauphiné


Inconnu des services de police et de renseignement français

[…] Interrogé lundi, la maire de la commune, Dominique Pensalfini-Demorise, a dressé le portrait d’un “gamin très agréable avec ses voisins, intelligent et sympathique, prêt à rendre service.” Inconnu des services de police et de renseignement français, Grégoire M. est employé comme inséminateur dans une coopérative agricole du Bas-Rhin. Des fonctions qui le conduisent régulièrement à se rendre en Ukraine. […]

Europe 1


Le parquet antiterroriste n’est pour l’heure pas saisi

[…] le jeune suspect a laissé le souvenir d’un grand « blond aux yeux bleus, tout maigrichon, très, très réservé et très timide ».

« Il nous a dit qu’il avait une chérie en Ukraine et c’est tout, qu’il allait de temps en temps chez elle. » […] « Cela ne correspond pas au personnage que l’on connaissait. (…) Tout le monde le trouvait très sympathique. C’était un gamin très agréable avec ses voisins, très agréable avec moi, intelligent et sympathique, qui était prêt à rendre service » […] « Son rêve était de s’installer en Ukraine, d’y construire une ferme et d’y faire valoir ses compétences » […] « Jamais, jamais il ne m’a parlé de politique », ajoute ce voisin, qui décrit un jeune homme « très travailleur », qui parfois venait l’aider.

Le jeune homme « parlait bien, aimait bien les vaches ». « Il était allé visiter une ferme » aux Etats-Unis « et une en Ukraine il y a deux/trois ans », se souvient une autre voisine, Catherine Lenquette. « Il ne parlait jamais de politique, même après les attentats », ajoute-t-elle.

[…] Une perquisition a été menée à son domicile dans l’est du pays, mais elle n’a « rien révélé » hormis un T-shirt portant le sigle d’un groupe d’extrême droite, selon une source policière. Les enquêteurs français n’ont « rien pour confirmer ou infirmer une éventuelle piste terroriste » et vont demander « des compléments d’information » aux Ukrainiens, a précisé cette source. Le parquet antiterroriste n’est pour l’heure pas saisi. […]

Ouest France


Il aurait pris contact avec des unités militaires dans l’est de l’Ukraine

Grégoire M. est arrivé en Ukraine en décembre 2015. Selon le SBU, les services secrets ukrainiens, il s’est fait passer pour un bénévole, venu soutenir l’armée ou les réfugiés. Puis il a pris contact avec des unités militaires dans l’est du pays, en proie à un conflit entre forces ukrainiennes et séparatistes pro-russes, afin d’acquérir des armes et des explosifs.

C’est à ce moment-là que le SBU s’est intéressé à lui. “Le travail a ensuite duré près de six mois, pendant lesquels nous avons documenté chacun de ses faits et gestes”, a relaté Vasyl Hrytsak, patron des services secrets ukrainiens. Ils ont ensuite décidé de lui tendre “un piège”, afin de l’arrêter en flagrant délit.

France TV Info


La piste du trafic d’armes est privilégiée

(…) Mais à ce stade, c’est la piste du trafic d’armes qui est privilégiée par la police et la justice française. En France, une enquête a été ouverte et confiée à l’Office central de lutte contre la criminalité organisée et au service régional de la police judiciaire de Nancy. Le parquet antiterroriste n’a pas été saisi et les services secrets n’ont pas encore reçu l’audition du Français.

Une demande d’entraide judiciaire internationale a été envoyée mais aucune pièce de justice n’a été envoyée pour l’heure par les Ukrainiens“, a indiqué une source policière à l’AFP.

(…) BFM TV


Piégé par les services secrets

[…] Piégé par les services secrets, le citoyen français a reçu cinq fusils d’assaut Kalachnikov, plus de 5.000 munitions, deux lance-roquettes antichar, 125 kg de TNT et 100 détonateurs”, a-t-il ajouté. Le suspect aurait fait part de son opposition à “la politique de son gouvernement concernant l’arrivée massive d’étrangers en France, la diffusion de l’islam et la mondialisation”, a enfin précisé Vassil Grytsak. […]

I-Tele


[…] Un Français qui préparait 15 attentats en France avant et pendant l’Euro 2016 aurait été arrêté le 21 mai en Ukraine, selon le chef des services de sécurités ukrainiens (SBU) Vassil Grytsak qui s’est exprimé sur le sujet ce lundi à Kiev.

« Le SBU a réussi à empêcher quinze actes terroristes qui étaient planifiés en France à la veille et pendant le championnat d’Europe de football », a indiqué Vassil Gritsak en précisant que ce Français avait fait part de son opposition à « la politique de son gouvernement concernant l’arrivée massive d’étrangers en France, la diffusion de l’islam et la mondialisation ».

L’homme avait l’intention de s’en prendre à des lieux de culte musulmans et juifs ainsi qu’à des bâtiments publics en France, et a été arrêté en possession de 125 kg de TNT et 100 détonateurs, selon les services secrets ukrainiens.

Les Échos


04/06/2016

La perquisition effectuée il y a dix jours […] n’est pas passée inaperçue à Nant-le-Petit, bourgade meusienne d’un peu plus de quatre-vingts âmes non loin de Ligny-en-Barrois.

Les policiers sont en effet venus fouiller le n° 3 de la Grande-Rue, un gros corps de ferme où se trouve domicilié Grégoire Moutaux, originaire de Bar-le-Duc. […] Côté professionnel, Grégoire Moutaux exerce le métier d’inséminateur. Il avait été embauché il y a un an par la coopérative Elitest basée dans les Vosges. […] Auparavant, il était pareur, c’est-à-dire pédicure pour bovins dans la Meuse. […]

Est Républicain


Selon le site M6 info, un suspect, inconnu des services a été arrêté fin mai lors du passage d’un poste frontière entre l’Ukraine et la Pologne. Selon M6, il il aurait évoqué des projets d’attentats sur le territoire français.

Ce Français de 25 a été arrêté le 21 mai. Ce sont les gardes-frontières qui l’ont arrêté après avoir découvert un impressionnant arsenal composé d’armes de guerre et d’explosifs.

Selon plusieurs sources, ce suspect originaire de Lorraine, jusqu’ici inconnu des services de renseignement et de la justice, aurait projeté d’acquérir des munitions, puis de les convoyer en France afin de commettre des attentats sur le sol national. (…)

Source

Fdesouche sur les réseaux sociaux