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10/05/2016

(…) Mais une vidéo de la RATP vient quelque peu contredire ses déclarations. Extraite des caméras de vidéosurveillance des lieux, cette vidéo que nous avons pu visionner, montre, dans un premier temps, cette personne handicapée contre une poubelle dans laquelle elle semble uriner. Trois policiers se portent alors à sa hauteur. Encadré par les fonctionnaires, qui ne le touchent pas, l’homme sort ses papiers ainsi qu’un téléphone portable.
L’homme retire lui même ses prothèses
On distingue dans la même vidéo, – dénuée de son et qui ne permet donc pas d’entendre les paroles échangées entre les différents protagonistes -, le voyageur handicapé, passablement énervé, avancer de manière agressive vers les policiers. Un d’entre eux pose alors sa main sur son bras droit afin de le maintenir à distance, avant de la retirer. Le même homme, visiblement toujours aussi irrité, est ensuite filmé en train de s’asseoir par terre de son propre chef, tandis qu’un voyageur, qui se trouve dans le dos des policiers, lui fait signe de se calmer d’un geste de la main.
L’homme handicapé retire alors ses prothèses avant de les pousser au sol en direction des pieds des fonctionnaires qui sont en train de le verbaliser pour avoir uriner sur le quai. Le même voyageur, qui faisait signe à la personne handicapée de se calmer, filme ensuite la fin de la scène dans laquelle on voit les trois policiers repartir après ce contrôle. Trois jours après la diffusion de cette vidéo, le Défenseur des droits, Jacques Toubon avait révélé, via Twitter, avoir « bien été saisi » par le collectif Stop contrôle au faciès « concernant le contrôle d’identité à la Gare de Lyon » et avoir « ouvert une enquête ».
(…) Le Parisien


07/05/2016

Un homme handicapé, amputé d’un bras et des deux jambes, a été filmé en sous-vêtements, sans ses prothèses, lors d’un contrôle de police gare de Lyon à Paris. La vidéo, posté par un témoin, a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux. L’homme handicapé a porté plainte. Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a ouvert une enquête.


05/05/2016

Selon une source policière cependant, «cette personne handicapée urinait sur le quai» lorsqu’elle a été contrôlée. Après avoir été verbalisé, l’homme «a fait un esclandre et de lui-même il a jeté ses prothèses pour rameuter la foule». «Ces faits ont été confirmés par la vidéo» de la RATP, a-t-on indiqué de même source, en précisant que le contrôle «s’est passé tout à fait normalement jusqu’à la verbalisation», ce que ne montre pas le film posté sur les réseaux sociaux «dont on ne voit que la fin».
Le Parisien


04/05/2016

François Bayga, l’homme handicapé qui apparaît dans la vidéo, a confié à la chaîne France 24 sa version des événements.

C’était lundi, je cherchais le train pour rejoindre la gare du Nord. Sur le quai, trois policiers se sont dirigés vers moi. Ils m’ont demandé mes papiers, alors j’ai enlevé mon sac à dos et je leur ai montré“.

Mais je n’ai pas tous mes papiers, je vis en France mais ma demande de papiers est encore en attente à la préfecture. (…) Ils m’ont demandé mon lieu de résidence, je leur ai dit que j’étais dans un centre d’hébergement. Ils m’ont demandé où j’avais eu mon téléphone, m’accusant de l’avoir volé. J’ai commencé à m’énerver, je ne comprenais pas ce qu’ils voulaient.

J’ai été plaqué contre le mur et tandis que je me débattais l’un des policiers me tirait la jambe. Il voulait savoir ce que j’avais sur moi, je leur ai dit plusieurs fois “ce sont des prothèses”. Ils ont insisté pour me fouiller. J’ai alors tout enlevé. Je me suis assis par terre pour leur montrer qu’ils avaient eu ce qu’ils voulaient.

Les policiers m’ont rendu mes affaires puis ils sont partis. Heureusement qu’il y avait des témoins pour m’aider sinon la police m’aurait laissé planté là, c’est ça le pire. Un passant m’a aidé à remettre mes affaires sur moi. Je me suis senti complètement humilié“.

Le service de communication de la préfecture de police de Paris n’a pas souhaité commenter cette vidéo et a incité la victime à porter plainte si elle estime avoir été victime de maltraitance afin qu’une enquête soit ouverte.



Merci à kentinbrooklynny

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