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Reportage à Montpellier sur le harcèlement verbal urbain ou harcèlement de rue (HDR), un phénomène que les femmes connaissent bien.

“Ça commence par un ‘t’es charmante, donne-moi ton 06’, et puis, si on ne répond pas, il te traite de ‘pute'”, regrette Malika, 26 ans. Cette anecdote malheureuse est l’exemple même de l’escalade du harcèlement verbal urbain, dont sont victimes les Montpelliéraines.

En jupe fendue ou en djellaba, maquillées ou au naturel, de 14 ans à 50 ans, les femmes subissent divers harcèlements de la part des hommes. “J’ai l’impression d’être un objet. C’est rabaissant et déplacé.” confie Cécilia, 24 ans. “On ne mérite pas ça ! Est-ce qu’on insulte un homme quand il porte un short et des claquettes ?”, questionne Fatima, jeune musulmane, qui certifie qu’elle se fait “accoster lourdement même en djellaba”. Laldja a adopté, elle, la technique du “Je ne te calcule pas”. Quant à Florence et Francisca, elles répondent “poliment” et “accélèrent le pas”.

Nicole est une jeune Brésilienne de 30 ans. Avec d’autres militantes du monde entier, elle est partie, le 8 mars dernier, du Kurdistan, dans le cadre de la Marche mondiale des femmes (*). Avant le terme de leur aventure, le 17 octobre au Portugal, celles-ci organisent des conférences et des événements dans tous les pays européens. De passage le 21 septembre à Montpellier, Nicole s’est indignée : “Lors de notre halte à Marseille, beaucoup d’hommes criaient que la rue n’est pas un endroit pour les femmes et nous demandaient de rentrer à la maison.” (…)

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Merci à Lilib

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