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Pour Alain Duhamel, le nationalisme est en train de “gagner la bataille idéologique”.

La «préférence nationale» est en train de prendre l’ascendant dans les têtes et, si elle s’enracine, elle finira par le faire le jour du vote.

La pression du flux migratoire, les nouvelles populations venues en masse de l’autre côté de la Méditerranée entraînent elles aussi, quasi mécaniquement, des réactions nationalistes.

Lorsque le personnel politique et médiatique fait l’objet d’un rejet profond, le nationalisme n’est pas loin.

L’Europe était un drapeau, on dirait qu’elle est devenue un épouvantail. Pourtant, les peuples savent comprendre qu’elle reste le meilleur bouclier, le véhicule naturel vers l’avenir, comme viennent de le dire les Grecs. Chez les intellectuels et chez les politiques en revanche, un grand silence qui laisse toute la place aux paroles de haine des nationalistes.

Le débat s’organise de façon théâtrale autour de l’idée nationale. Jadis, au moment où François Mitterrand allait l’emporter, on s’empoignait à propos de l’économie de marché. […]

Aujourd’hui, la discussion intellectuelle se concentre en permanence sur le nationalisme. Ses partisans tentent de l’habiller de façon plus rassurante en l’appelant souverainisme, histoire de confondre légitimité populaire et revendication nationale. En réalité, ce faux nez ne peut tromper que ceux qui le souhaitent. Lorsqu’à chaque question fuse en réponse «priorité nationale», c’est bien qu’il s’agit de nationalisme. L’idéologie des frontières qui imprègne tant de Français et triomphe chez tant d’intellectuels et d’hommes politiques ? Nationalisme. La préférence nationale qui revient implacablement comme un boomerang ? Nationalisme. Le refus du partage de souveraineté dans l’Europe, la dénonciation de l’euro ? Nationalisme. Le rejet des demandeurs d’asile, la critique systématique des élites présumées. […]

Aucun mystère derrière cette première victoire. Tout concourt au contraire à la faciliter : l’enracinement du chômage, en délégitimant les gouvernants, ouvre la voie au nationalisme. Ce fut le cas à la fin du XIXe siècle, ce le fut de nouveau dans les années 30. […]

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