Fdesouche

Plus de mille professeurs ont démissionné l’an dernier. Parmi eux, Pauline, qui n’aura pas réussi à exercer son métier plus de cinq ans et certains des quelque 5,5 % des profs du secondaire en disponibilité ou en détachement n’ont plus l’intention de retourner devant les élèves et déplorent le manque de reconnaissance et de valorisation, l’impossibilité d’évoluer dans sa carrière autrement qu’en devenant inspecteur ou chef d’établissement, le manque de soutien de la hiérarchie, la pression des parents, les programmes impossibles à boucler, le rôle d’assistante sociale à assurer…

“Le métier a beaucoup changé ces vingt dernières années. Quand je suis arrivé il y a presque trente ans, je voulais enseigner… et j’enseignais. Aujourd’hui, les profs ont surtout le sentiment de faire de l’administratif, avec les cahiers de texte numériques, le livret du socle commun de compétence, les mails des parents auxquels il faut répondre…” (Rémi Boyer, président-fondateur d’Aide aux profs )

Les Dessous du "Point" : le burn-out des… par LePoint
À seulement 27 ans, Pauline vient de décider de changer de métier. La jeune femme, professeure de mathématiques depuis cinq ans, est arrêtée depuis quatre mois pour surmenage. C’est la seconde fois qu’elle subit un burn-out. Et, cette fois, elle ne reprendra pas le chemin du collège. Elle parle de sa vie de prof au passé, alors même que c’était sa vocation depuis l’âge de 11 ans.
Mercredi 6 mai, Pauline a rencontré lors du 2e colloque d’Aide aux profs (AAP) quelque 200 futurs ex-confrères. L’association, contactée depuis sa création en 2006 par plus de 8 000 enseignants, dispense des conseils et oriente vers des coachs – d’anciens profs – ceux qui souffrent, mais qui veulent malgré tout continuer. Ils ne sont que 10 % des demandeurs. Ceux qui veulent abandonner le métier sont nettement plus nombreux : auprès d’Après prof, le pôle formation d’AAP, ils trouvent non seulement un accompagnement pour leur reconversion, mais aussi du réconfort et de la motivation. Les profils vont du jeune de 22 ans en formation à l’Espé qui se rend compte que ce n’est pas ce qu’il attendait du métier à des sexagénaires en fin de carrière.
Le Point

Fdesouche sur les réseaux sociaux