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Le quotidien gratuit 20 minutes nous dit toute «la vérité» sur la viande halal mais n’aborde pas la question de son identification par le consommateur.
Directement rattachée à la religion musulmane, la viande halal ne cesse de créer la polémique. Mais d’un point de vue strictement alimentaire, est-elle vraiment dérangeante ?

«Même si les produits halals sont élaborés à partir de préceptes relatifs à la religion musulmane, ce sont des produits comme les autres», note Thierry Desouches, porte-parole de Système U. Sans sucre, sans sel, breton… Quelle que soit la caractéristique de l’aliment proposé en rayon, il ne devrait pas faire l’objet d’un «débat politique, estime le porte-parole.

En 2013, on comptait 4,1 millions de musulmans en France, selon l’Institut national des études démographiques (Ined). En toute logique, ce sont des consommateurs de viande halal, celle-là même qui fait beaucoup parler d’elle, notamment au travers de décisions politiques. Dernière en date, l’annonce de Robert Ménard au micro de RTL début avril. Le maire de Béziers a ainsi indiqué administrer «une ville laïque où il n’y aura pas de repas halal dans les cantines municipales».

Le problème avec l’appellation «halal» c’est principalement l’ignorance de sa réelle signification.

Mais au-delà de l’aspect religieux, la viande halal, soit «licite, permise» par l’islam, inquiète. «C’est une bombe à retardement. Ca ne me dérange pas d’en manger, mais le problème c’est le côté sanitaire. Quand un bœuf est saigné à vif, toute la merde qui est près de la gorge peut venir souiller le devant de l’animal (épaule, collier, poitrine)», intervient l’artisan charcutier Eric Ospital. C’est la que le bas blesse. La sécurité du consommable fait peur aux Français et 8 sur 10 d’entre eux disent d’ailleurs être inquiets de connaître une nouvelle crise alimentaire, selon une enquête Ipsos datant d’octobre 2013.

Le saintificateur doit être musulman, fréquenter la mosquée, faire ses prières.

«Jusqu’à preuve du contraire, on a le droit d’être musulman. Et quand on est musulman et Français, on est confronté à un certains nombres d’usages. On a envie de vivre avec notre pays, le pays de la gastronomie», avance Hadj Khelil, créateur de Bionoor. […] Selon Thierry Desouches, La consommation est très localisée dans certaines villes et régions comme la banlieue parisienne avec La Courneuve, Le Bourget ou Corbeil, mais aussi dans la banlieue de Mulhouse et les alentours de Lyon. L’offre halal n’est par exemple pas présente dans l’Hyper U des Herbiers (Vendée) où la proportion de clients musulmans est assez limitée.» La raison est simple: ce n’est pas rentable commercialement.
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