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Après trois cambriolages commis en plein jour dans l’immeuble le plus imposant du Mont Saint-Michel, la gronde des riverains fait vibrer les murs. Dans une lettre adressée à l’union, ils menacent de créer « une milice intérieure pour la surveillance des lieux ».
Parmi eux, Nicolas (Le prénom a été changé) est le symbole de ce profond ras-le-bol. Et un témoin privilégié. « Le 17 mars, il y a eu des cambriolages au 12e étage. Le 20 mars, on en a comptabilisé un autre à mon niveau. À chaque fois, cela s’est déroulé en pleine journée. J’ai même vu une bande de jeunes descendre », assure le Châlonnais, précisant que la police nationale est intervenue à chaque fois.

« La peur prend de l’ampleur dans le quartier » « Vous imaginez si les malfaiteurs tombent sur des enfants ou des jeunes femmes ? Quelles auraient été leurs réactions ? Les gens ont très peur. Ce sentiment prend de l’ampleur dans le quartier », alerte Nicolas.
Les accès à l’immeuble sont précisément pointés du doigt. « Il y a deux portes devant et une derrière. Elles sont censés toutes s’ouvrir vers l’extérieur pour faciliter l’évacuation en cas d’incendie. Ce n’est pas le cas pour celle à l’arrière. On a déjà vu des gamins l’ouvrir à coups de pied », dénonce le locataire.
Un ensemble de raisons qui ont poussé les habitants de la tour à envisager « une milice ». Un terme fort de part ses différentes connotations. « Oui peut-être même un peu trop. Mais nous étions énervés au moment d’écrire la lettre », avoue Nicolas. S’il cherche à nuancer son propos, l’homme confirme l’éventualité de la formation prochaine d’« une brigade de surveillance dans les différents étages pour que les gens se sentent enfin en sécurité. Ce n’est pas normal que l’on soit effrayé à l’idée de quitter son domicile. Beaucoup de personnes dans la tour son prêtes à nous rejoindre », dévoile-t-il.
Une perspective évidemment prise très au sérieux par Châlons habitat, le bailleur social qui est en charge de l’immeuble. La direction étudie actuellement les éléments avant de communiquer sur l’attitude qu’elle va adopter.
Quoi qu’il en soit, la menace d’une milice est révélatrice de l’état d’esprit général. « Les gens ne respectent plus rien. On ne peut même plus laisser son vélo deux minutes dans le hall d’entrée sans se le faire piquer », lance avec amertume un habitant de la rue de Saint-Malo.
Dans la nuit de samedi à dimanche, une voiture a été brûlée sur le parking du HLM. Une preuve de plus des actes de malveillance qui rythment la vie du quartier.
L’Union – L’Adrennais

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