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Alain Glon, qui fut le patron du groupe Glon-Sanders, avait depuis quelque temps un projet de modèle économique d’un type nouveau susceptible de donner à la Bretagne un nouvel élan économique.

Ce modèle a la particularité d’être local, enraciné et solidaire, c’est-à-dire qu’il se situe aux antipodes du modèle mondialisé, déterritorialisé et financiarisé que nous subissons et qui nous a amenés au bord du précipice (nous y sommes toujours, sept ans après le début de la méga-crise que le regretté Maurice Allais avait pronostiquée dès 1992).

Le projet en cours dont le nom est « Redéo », ce qui signifie « il est nécessaire » en langue bretonne, est un projet associatif dont le but est de détourner une part, la plus importante possible, de l’épargne des Bretons (16 milliards d’euros par an) pour l’investir dans des projets entrepreneuriaux en Bretagne. Les bénéfices dégagés par ces entreprises seront, pour une part, distribués aux épargnants et, pour une autre part, réinvestis dans la région.

Un projet localiste et enraciné
Un autre but de ce projet est de diminuer les coûts des besoins primaires des entreprises et des ménages (énergie, déchets, téléphonie, transports, assurances,…) de façon à améliorer le niveau de vie des Bretons. Une telle organisation devrait permettre d’éviter que  les profits des entreprises qui opèrent dans les domaines évoqués ci-dessus ne soient utilisés ailleurs dans le monde par les multinationales qui y ont acquis des positions quasi monopolistiques.

Il peut sembler ambitieux voire téméraire de marcher sur les platebandes de ces organisations tentaculaires mais l’expérience montre que même les très grandes puissances ne peuvent rien face à un petit peuple déterminé.

Ce projet repose sur l’attachement de ses promoteurs à notre région et sur leur volonté de léguer aux générations futures une Bretagne prospère dans laquelle elles pourront continuer à vivre et à travailler.

Un projet solidaire

Le point de départ de la réflexion qui a mené à la création de cette organisation se situe dans le constat qu’il est absolument inutile de compter sur l’État et sur les partis politiques pour trouver une solution au marasme dans lequel notre région s’enfonce.

Considérant à juste titre que l’union fait la force et que les petits ruisseaux font les grandes rivières, les promoteurs du projet ont imaginé de solliciter l’ensemble des Bretons et de les inviter à mettre leur épargne au service de l’intérêt régional.

L’avenir de ce projet dépendra de la réaction collective des Bretons. S’il réussit à susciter un vaste enthousiasme populaire, alors tous les espoirs seront permis ; à défaut, cela signifiera que les Bretons, en dépit de leur attachement à leur région, ont baissé les bras.

La réussite de ce projet dépend entièrement de la capacité qu’aura, ou non, la communauté bretonne à concrétiser une réelle solidarité ; si cette initiative aboutit favorablement, ses retombées profiteront à tous (travailleurs, consommateurs et épargnants).

Les promoteurs du projet, lequel est, comme le dit Alain Glon, beaucoup plus politique que strictement économique (il concerne le devenir de la communauté bretonne et n’est pas ordonné aux intérêts de quelques-uns), souhaitent voir se développer des associations de ce type dans les autres régions de France. Ces associations régionales permettraient de contourner l’impotence d’un État déconnecté des réalités et de rendre aux communautés régionales la maîtrise de leur avenir.

Les opérations démarreront en avril

Le lancement de ce projet a eu lieu le 17 février. Une première société dont le nom est « Redéo–Énergie » a été créée et le début de ses activités est prévu pour avril. Elle proposera du gaz aux industriels dans un premier temps. Une autre structure dédiée aux assurances verra prochainement le jour ; son but sera de faire baisser le coût des assurances des ménages de 20%.

Enfin, l’organe de collecte de l’épargne sera opérationnel à compter du 1er juin 2014 ; il proposera des produits d’assurance-vie et des PERP à des conditions intéressantes. L’épargne collectée sera totalement investie dans la région. D’autres créations suivront, si les épargnants sont au rendez-vous.

L’association Redéo

L’association, dont le siège est à Saint-Gonnery, dans le Morbihan, est présidée par Jean-Pierre Coïc ; Alain Glon en est le vice-président, Brigitte Briend la secrétaire et Valérie Galichet la trésorière. Adresse : 5 Impasse Keravel, 56920-Saint Gonnery. Courriel : contact@redeo.fr

Les dix membres fondateurs assistés d’experts travaillent sur les offres en besoins primaires qui seront proposées prochainement aux Bretons. Il est possible d’adhérer à l’association et de faire des dons.

Polémia

(Merci à NOP)

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