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Laurent Fabius a présenté lundi le calendrier des festivités franco-chinoises. À l’occasion du 50e anniversaire de la reconnaissance par la France de la Chine populaire, le coq et le dragon vont festoyer toute l’année.
Cinq jours avant de décider officiellement d’établir des relations diplomatiques avec la Chine communiste de Mao, de Gaulle avait confié à Alain Peyrefitte, à l’issue du Conseil des ministres du 22 janvier 1964 : “Nous allons tourner la page coloniale. Cela veut dire que la France revient en tant qu’amie, et que nous pourrons aider la Chine dans la mesure de nos moyens.” Le 27 janvier, une grande “Nuit de Chine” sera organisée au Grand Palais à Paris et, dans la foulée, plus de trois cents événements culturels, économiques ou scientifiques seront organisés dans les deux pays. Expositions des chefs-d’oeuvre français des musées nationaux en Chine, concours de maths entre lycéens des deux pays, spectacle du nouvel an chinois à Nice…
La France recevra en mars le président chinois, Xi Jinping. L’occasion de consacrer “l’effort de la France et de la Chine pour normaliser leur relation”, selon les mots du sinologue et patron de l’Asia Centre, François Godement. Ce grand rendez- vous a obligé Pékin à précipiter l’envoi d’un ambassadeur à Paris après cinq mois de vacance. Zhai Jun a rang de vice-ministre et il a passé une grande partie de sa carrière sur les dossiers africains et moyen-orientaux, les deux zones d’influence historique de la France. “La France n’en fera jamais trop pour dérouler le tapis rouge aux Chinois, poursuit François Godement, alors qu’une foule d’entreprises françaises ont besoin de percer en Chine et que le gouvernement a besoin d’attirer l’argent des Chinois en France.” Si l’expert regrette une “extrême discrétion” des autorités françaises vis-à-vis de la politique chinoise en matière de respect des droits de l’homme, d’autres dénoncent même l’attitude du gouvernement de François Hollande sur ce thème.
Pour Marie Holzman, présidente de l’association Chine Solidarité, “on ne peut que se féliciter de l’abandon par la Chine de sa politique de rééducation par les camps de travail ou du rétrécissement du champ d’application de la peine de mort”. Mais cela ne saurait effacer une politique de répression tous azimuts contre les contestataires…
Le JDD

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