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Plusieurs milliers de jeunes se rendront demain au Forum pour l’emploi organisé au Stade de France à Saint-Denis. Quatre-vingts entreprises y seront présentes, proposant 2500 offres d’emploi et de formation. Le préfet, Christian Lambert, a tenu à ce rendez-vous, considérant que les jeunes du 93 étaient « particulièrement affectés par la dégradation du marché du travail ».

Il faut dire que le paradoxe s’est encore accentué ces derniers mois, suivant la courbe du chômage. La Seine-Saint-Denis a beau séduire les entreprises — comme l’opérateur télécoms SFR qui vient d’annoncer son arrivée prochaine avec plus de 8000 salariés —, elle compte aussi de plus en plus de chômeurs. Fin août, on dénombrait ainsi 114880 chercheurs d’emploi, dont 85550 n’ayant pas du tout travaillé depuis un mois.

« On sent un vrai dynamisme, le 93 a gagné 30000 emplois supplémentaires depuis 2004. Mais cela ne profite que très peu aux habitants, c’est évident », analyse-t-on du côté de la Direccte (Direction régionale des entreprises et de l’emploi). Logique, car les grosses entreprises (conseil, assurances, activité financière) ont débarqué avec leurs propres cadres et employés. Dans le même temps, le secteur industriel a perdu 10000 emplois. Alors, même si l’arrivée de sociétés nouvelles a permis l’essor des activités de gardiennage et de nettoyage, avec un recrutement local, le compte n’y est pas.

Entre août 2009 et août 2010, le nombre de chômeurs a progressé de 8%. Le département est désormais de loin le plus touché d’Ile-de-France, avec un taux de chômage de 11% (contre une moyenne régionale de 8%).Aucune ville n’est épargnée : le nombre de demandeurs d’emploi a progressé dans les quarante communes du département. Saint-Denis, terre de sièges sociaux et d’immeubles étincelants, compte le plus grand nombre de chômeurs, près de 7 000, devant Montreuil et Aubervilliers.

Le Parisien

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