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Jocelyne Cesari, Directrice du programme «L’Islam en Occident» de Harvard, s’interroge sur la compatibilité entre l’islam et la démocratie dans les pays musulmans mais également en Occident.

Il y a peut-être un paradoxe apparent, mais les musulmans considèrent la démocratie comme le meilleur système politique. Des sondages effectués ces dernières années montrent que les musulmans aimeraient vivre dans une société démocratique : ils plébiscitent les élections libres, la liberté de parole et les droits de l’homme. Dans le même temps, ils reconnaissent le rôle important que joue la charia dans leurs vies.

A l’exception de groupes marginaux comme les muhajirun au Royaume-Uni, les musulmans de l’Occident ne cherchent pas vraiment à changer les régimes politiques des pays où ils habitent pour en faire des états islamiques. Deuxième résultat : de plus en plus les musulmans de l’Occident conceptualisent et intègrent la charia dans leur code moral personnel.
Ce n’est pas dire, pour autant, que toutes les tensions disparaissent. Le conflit continuel entre les interprétations de la charia et les normes sociales des démocraties laïques portent sur des domaines tels que la famille, le statut des femmes dans le mariage et le divorce et l’éducation des enfants. C’est désormais devant les tribunaux civils que les musulmans exigent la reconnaissance d’une spécificité «musulmane» qui n’est pas prise en compte dans le droit civil qui prévaut en Occident. […] Les musulmans qui vivent en Occident comme pour ceux vivant dans des sociétés majoritairement musulmanes, souhaitent que leurs normes religieuses soient visibles dans leur vie personnelle et quotidienne. […] oumma

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