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Jean Eyoum, né à Yaoundé au Cameroun, a réécrit «L’Avare» de Molière avec l’argot des cités. Il souhaite désormais que sa pièce soit mise en scène.

Loin du texte original, la pièce de cet étudiant en commerce de 21 ans, où les «Vous déchirez madame» remplacent les «tout cela est fort bien pensé , et où un ticket d’Euro Millions se substitue à la cassette d’Harpagon, fera probablement hurler les puristes de la «langue distinguée» du XVIIe siècle.
Quelles sont vos influences ?
Ma réponse est mitigée, à l’époque je lisais beaucoup Molière bien évidemment, Victor Hugo, Albert Camus. À l’heure actuelle j’essaye de me tourner vers des lectures différentes. Je pense que mes choix peuvent vous paraître surprenants, par exemple l’auteur Marc Lévy. Je n’ai pas le profil de la ménagère de 40 ans, mais j’aime beaucoup ses livres ! Dans la plupart de ses romans on s’évade ! [..] Comment votre œuvre a été accueilli par le public ?
J’ai eu plusieurs retours positifs auprès des jeunes. Je commence à me faire à l’idée, je me dis que j’ai fait le bon choix. J’ai eu aussi des critiques négatives : «Pauvre France, on massacre Molière».
C’est vrai qu’il est un monument de la langue française, mais mon livre n’a pas pour but de dénigrer son œuvre. La création de «Super Cagnotte» est à la base un challenge que je mettais fixé ! Je comprends les critiques à mon égard. Je dirai simplement regarder dans le dictionnaire tous les nouveaux mots de cette année. Notre façon de s’exprimer a évolué ! Je leur dirai sans provocation qui parle aujourd’hui, comme autrefois ! [..] Le Bondy Blog; cameroononline

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