Fdesouche

A quand les hausses d’impôt ? Cette question iconoclaste surgit immanquablement à la lecture des dernières prévisions macroéconomiques du gouvernement. Avec un déficit budgétaire 2009 multiplié par deux et frisant les 104 milliards d’euros, un déficit public de 5,6 % du produit intérieur brut (PIB) et une dette qui a augmenté de 20 points de PIB depuis 2002, la situation des finances publiques françaises apparaît très dégradée. Assez, en tout cas, pour que l’on s’interroge sur une hausse éventuelle des prélèvements obligatoires.
Les projections 2009- 2012, tablent sur une hausse de 0,4 point du taux de prélèvements obligatoires qui retrouverait, à la fin du quinquennat, son niveau de 2008 (42,9 % du PIB). L’objectif du candidat Sarkozy – les faire baisser de quatre points pour les ramener dans la moyenne européenne – est hors d’atteinte.
Il n’y a que Philippe Séguin pour oser appeler un chat un chat : “On ne peut exclure que l’aggravation quasi généralisée des déficits conduise les Etats, partout dans le monde, à augmenter les impôts. En dépit de sa situation de départ moins favorable, la France n’échapperait pas à ce mouvement“, a-t-il estimé.
Dans la majorité, les plus lucides reconnaissent que la situation actuelle ne peut pas durer. “Le solde des administrations publiques plonge de manière désespérante, et chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles“, observe Philippe Marini, rapporteur UMP de la commission des finances du Sénat.
Le Monde

Fdesouche sur les réseaux sociaux