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Certains parlent de “printemps érable“, en écho au mouvement de contestation dans le monde arabe et au sirop d’érable, emblème du Québec. Des milliers d’étudiants manifestent depuis 12 semaines pour dénoncer la hausse de 75% des droits de scolarité.

C’est le “Printemps érable” dans la Belle province. Et il est si chaud que des milliers d’étudiants ont défilé nus jeudi dans les rues de Montréal, sous le regard amusé des policiers, pour dénoncer la hausse des droits de scolarité. Les manifestants exigent plus de “transparence” du gouvernement du Québec confronté à une contestation estudiantine sans précédent.

La province francophone canadienne vit le plus important mouvement de contestation estudiantin de son histoire. Le débat d’apparence comptable s’est métamorphosé en une intense querelle philosophique entre les défenseurs de l’éducation supérieure en tant que droit, un bien qui doit être gratuit, et les utilitaristes pour qui l’université est un investissement personnel permettant aux étudiants de maximiser leurs chances d’obtenir un emploi bien rémunéré.

L’augmentation des droits de scolarité au coeur du conflit

Ce mouvement est né de la décision du gouvernement du Premier ministre Jean Charest d’augmenter les droits de scolarité de 325 dollars par an pendant cinq ans à compter de l’automne, soit une hausse totale de 1625 dollars (1235 €), ou 75%, pour les porter à 3800 dollars (2900€).

Les frais de scolarité dans la province de huit millions d’habitants sont beaucoup moins élevés qu’aux Etats-Unis et ailleurs au Canada, mais beaucoup plus onéreux que dans nombre de pays européens, selon les données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

L’EXPRESS

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