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beaucoup plus facile de parler de la France, de ses peurs et de ses rêves, lorsque que vous vous trouvez à Dallas ou à Bangkok plutôt qu’à Montreuil ou à Saint-Brieuc. La distance aiguise le regard et apaise le coeur. J’ai eu le privilège de http://img687.imageshack.us/img687/9897/couvrdiallo1.jpgdiscuter longuement avec Rokhaya Diallo à Dallas justement et à l’occasion du 38e Congrès de l’African Literature Association qui s’y est tenu du 11 au 15 avril 2012.
(…) Clair, précis, didactique sans être bâclé, A nous la France ! dresse un constat juste de la France de 2012. Dès l’introduction, son auteur nous dit sans ambages d’où elle parle, c’est la moindre des politesses sous d’autres cieux mais ce n’est pas une pratique courante en France et pour cause.
En quatre chapitres, elle démystifie beaucoup d’idées reçues. En conclusion, elle exprime son espoir de voir son pays aborder l’avenir avec entrain et sérénité.

J’espère que ce livre tonique et honnête trônera dans les CDI de tous les collèges et lycées.

Il fourmille d’anecdotes cocasses et de propositions sérieuses. Il a une autre qualité : la faculté d’accorder les mots et les choses, d’appeler un chat un chat (Oui, on peut de parler des ‘Noirs’ sans offenser personne),

de rappeler les évidences (Non, les immigrés ne coûtent pas, ils rapportent), de dessiller nos yeux (Tiens, les Français ne sont plus – tout à fait – blancs)  

tout en dévoilant les manigances de ceux qui, de l’Elysée aux plateaux de télévision, orientent et contrôlent le débat public pour conserver intacts leurs privilèges :
« Ces prétendus rebelles sont en réalité les meilleurs alliés du pouvoir, qui le leur rend bien. Eric Zemmour est d’ailleurs un des rares journalistes ayant eu le privilège de déjeuner à la table de l’Elysée. Au pays des droits de l’homme, fût-il blanc, un tel favoritisme devrait faire désordre » (p. 172).
Au chantage de Nicolas Sarkozy et de toute la frange néo-réac et phallocrate  (la France, tu l’aimes ou tu la quittes), A Nous, la France ! oppose un démenti cinglant.

Pierre Bourdieu aurait aimé ce « nous » crânement féminin, jeune, populaire, multiculturel et multicolore. (…)

Slate Afrique

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