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Dominique Reynié, politologue, professeur à Sciences Po Paris, fondateur du think tank Fondapol, «libéral, progressiste et européen» répond aux questions du Point.fr sur le vote ouvrier qui représente 6 millions de Français, sur environ 45 millions d’électeurs inscrits.

La gauche peut-elle regagner l’électorat ouvrier ?

Soyons clairs : ou bien le Parti socialiste change de nom et renonce définitivement à la classe ouvrière, ou bien il s’attache à convaincre une partie des ouvriers. […]

Les candidats à gauche du Parti socialiste peuvent-ils gagner la confiance du vote ouvrier ?

Concernant le NPA et Lutte ouvrière, ce n’est pas possible, pour la simple raison que ce sont des partis internationalistes, alors que les ouvriers, eux, sont en grande majorité étatistes et souverainistes. C’est une contradiction majeure. Le NPA n’est plus composé d’ouvriers, mais de salariés de la Fonction publique. En ce qui concerne Mélenchon, sa limite est que son discours n’est pas assez «xénophobe». Il est moins performant que Marine Le Pen dans l’utilisation du rejet de la globalisation alimenté par un sentiment terrible, où l’on voit, d’un côté, la concurrence des étrangers sur le marché national de l’emploi tandis que, d’un autre côté, les délocalisations donnent l’image d’entreprises filant vers l’étranger. […]

Le Point

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