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Jusqu’à présent, le collectif des institutions musulmanes de Roubaix célébrait l’aïd-el-fitr (la rupture du ramadan). Samedi, les cinq mosquées rattachées au collectif ont fêté l’aid-el-kebir (la fête du sacrifice). Une première plutôt encourageante.

Pas mal de chemin parcouru depuis sa création à l’été 2010 par le CIMR rassemblant cinq des mosquées roubaisiennes et constitué au lendemain de l’affaire du Quick halal. Les projets de construction progressent doucement. La cérémonie religieuse de rupture du ramadan est désormais commune aux cinq associations islamiques.

Manquait au calendrier du CIMR la célébration de l’aïd-el-kébir, la fête du sacrifice ou encore du mouton, même si, ce jour-là, les ovins ne sont pas forcément à la fête. Le « grand aïd » comme on l’appelle aussi, c’est un peu l’équivalent de Noël chez les chrétiens. Une fête familiale au cours de laquelle les enfants enfilent de nouveaux vêtements et reçoivent des jouets.

L’aïd avait lieu le 7 novembre, mais Ibrahim Alci, qui a succédé à Rachid Sahri désormais porte-parole à la présidence du collectif, a souhaité faire de l’aïd un point d’ancrage du vivre ensemble roubaisien.

Membre de l’association Roubaix-Espérance depuis dix ans, originaire de Turquie et installé en France depuis l’âge de trois ans, M. Alci considère que la liberté religieuse et la laïcité sont parfaitement compatibles : « Je ne tiens pas à ce que les chrétiens se convertissent à notre religion. Les cultures différentes, ça apporte davantage de lumière. On peut s’éclairer et avancer ensemble. » Rachid Sahri, pour sa part, n’aime pas le mot tolérance : « Tolérer, c’est accepter l’autre dans un espace qu’on lui a délimité. Pourquoi avec l’autre ne pas occuper un espace commun ? »

Nord Eclair

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