Fdesouche

L’armée américaine «ne veut pas de ceux traités pour hyperactivité, des obèses, des loques de la génération Y, ou un mélange de tout ça», et elle ne veut pas non plus de ceux qui ont «un niveau scolaire trop bas». Problème, ils représentent la grande majorité des 32 millions d’Américains âgés de 17 à 24 ans.

(…)Les représentants de la tranche d’âge 17-24 ans qui intéressent plus particulièrement l’armée s’est réduite avec le vieillissement général de la population. Entre 2000 et 2004, ils sont un million de moins.

Dans cette catégorie, les 30% qui ont abandonné leur scolarité avant la fin du lycée intéressent peu une armée professionnelle de volontaire travaillant de plus en plus avec les hautes technologies. De plus, il est considéré aux États-Unis que 30% des adultes sont obèses et qu’il y a baisse générale de la forme physique. «Un tiers des adolescents seraient incapable de réussir un test d’effort sur tapis roulant», estime l’Associated Press.

Autre problème majeur: l’explosion du nombre de prescription pour des traitements contre les troubles de l’attention et l’hyperactivité tels que la Ritaline. Des enquêtes ont montré qu’environ deux millions d’enfants et un millions d’adultes prennent régulièrement ce genre de médicaments.

Lorsqu’on additionne tout ce monde-là, en ajoutant ceux ayant un passé criminel et ceux beaucoup trop dépendants pour servir (les «inadaptés sociaux»), on atteint les 4,4 millions de jeunes. De plus, l’armée estime que 2,6 millions sont inaptes pour des raisons purement médicales «allant de l’asthme à la cécité».

Au total, il y aurait 4,3 millions de jeunes totalement aptes à servir, auxquels on peut ajouter les 2,3 millions acceptables après dérogation. La plupart de ces dérogations concernent la santé ou des délits mineurs (ivresse sur la voie publique, outrage à agent…), ce qui a valu à l’armée d’être accusée de «nivellement par le bas». (…)

Une si maigre portion de recrues potentielles n’est pas bon pour l’armée, le recrutement militaire pourrait néanmoins bénéficier de la faiblesse de l’économie estime NPR.

Une récession rend le recrutement beaucoup moins difficile qu’il n’est habituellement », selon Curtis Gilroy du ministère de la défense américain

Slate

Fdesouche sur les réseaux sociaux