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Crise économique, défiance des banques, flambée du prix de l’or et de l’essence et maintenant inflation sont les principales raisons qui conduisent les clients jusqu’au Mont de Piété, rue des Francs-Bour­geois, dans le Marais (IVe). Après une hausse significative de 30 % entre 2008 et 2010 (avec une fréquentation quotidienne qui était passée de 400 à 500 personnes par jour), le Crédit municipal de Paris, baromètre de la situation économique, s’est “inquiété” mercredi dernier de la situation à laquelle il fait face depuis le début de l’année.

Le Mont-de-Piété - Jean Béraud (1849-1935)

En janvier 2011, la fréquentation du prêt sur gages a encore augmenté de 10% par rapport à janvier 2010, précise Bernard Candiard, directeur général du crédit municipal. Ce phénomène peut être rapproché de la reprise de l’inflation mais aussi de la hausse de certains prix, notamment l’essence ou les matières premières. Aujourd’hui, plus de 550 poussent chaque jour la porte de notre institution. Cette situation est préoccupante….”.

Dans la salle des prêts sur gages, la file d’attente est permanente, et la gente masculine peu représentée. Ici, 82 % des clients sont des femmes et 90 % des objets déposés sont des bijoux. Pour le reste, on vient troquer contre des centaines ou des milliers d’euros de l’argenterie, des tableaux, des collections de timbres et des vêtements en tous genres.

Ça ne m’amuse pas de faire ça. Mais là, j’ai trop de factures impayées et une famille à gérer” se désole Marie, une cliente qui espère récupérer un prêt de 2 500 eu­ros avec le collier et la bague qu’elle a apportés.

Fragiles, démunis, mal à l’aise, les clients du Mont de Piété ont rarement le sourire aux lèvres. “Plus de neuf personnes sur dix récupèrent leur bien, assure pourtant le directeur. Mais les délais sont plus longs. De onze mois avant, on est passé à 14 mois environ.” Ma Tante va-t-elle finir par manquer de place ? “L’espace pour le stockage ne manque pas… Mais nous devrons nous mobiliser pour accueillir toutes ces personnes qui traversent un cap difficile.

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