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Extraits d’un entretien de Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des Juifs de France, dans Respect Mag n°36.
Les Juifs de France sont loin de constituer un bloc monolithique. Comment représenter un groupe si hétérogène ?
Notre communauté compte des individus aux activités et opinions très diverses. C’est pourquoi le CRIF, en tant que confédération d’associations, doit prendre en considération toutes ces sensibilités en évitant de surreprésenter une position au détriment d’une autre. Des précautions qui ne doivent pas entacher le but premier de notre mission : exprimer le ressenti général de la majorité des Juifs sur les préoccupations qui les concernent, à savoir l’antisémitisme, la mémoire de la Shoah et la défense de l’image d’Israël, trois volets caractérisant les missions statutaires de notre Conseil.
Des voix juives « discordantes » se font entendre au-delà du CRIF…
Nous ne voulons pas d’une représentation communautariste, étrangère à l’histoire de notre pays. Le CRIF ne représente que les Juifs qui acceptent de l’être par lui. […] Quid de vos relations avec les responsables des autres communautés ?
Elles sont fréquentes et excellentes. Le CRIF milite pour une France ouverte et sans discrimination. Car si les discriminations ne sont plus un problème majeur pour les Juifs, elles touchent aujourd’hui bien davantage les Noirs et les musulmans. Toutefois ce constat ne doit pas en cacher un autre : la montée fulgurante de l’antisémitisme, ces dernières années, en provenance de milieux arabo-musulmans. […] Les actions du CRIF pour faire interdire certains colloques sur le Proche-Orient ne nourrissent-elles pas ces fantasmes autour du «pouvoir juif» ?
Disons-le tout net : le CRIF n’a aucun pouvoir coercitif ou d’annulation dans cette République. Et nous n’en voulons pas ! Par contre, nous avons un devoir d’alerte. […] Crif

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