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300 immigrés, dont 290 ressortissants marocains, ont entamé une grève de la faim mardi 25 janvier à Athènes. Au cœur de leur revendication la régularisation de leur situation «administrative et sociale». Les grévistes bénéficient de la solidarité de plusieurs associations ainsi que des conseillers municipaux et des mouvements de gauche et anticapitalistes.

En plein crise socioéconomique, la Grèce estime ne pas être en mesure de faire face aux flux de l’immigration irrégulière d’où son projet, annoncé début janvier, de construire une clôture à la frontière terrestre gréco-turque. «C’est une question qui concerne la cohésion de la société grecque», a lancé M. Papoutsis le ministre en charge du dossier, attaché ces dernières semaines à durcir la gestion migratoire, à la fois sous pression des partenaires européens et face à la montée de l’hostilité aux migrants dans le pays.

Les grévistes de la faim, tous des jeunes, se sont installés à Athènes dans un bâtiment de la faculté de droit où ils sont à l’abri des forces de l’ordre. Il faut savoir que l’intervention de la police dans ces batiments de la fac est soumise à de strictes conditions par la loi grecque. A Thessalonique, d’autres ont suivi le mouvement et se sont installé dans les bureaux de la Bourse du Travail.

«Nous ne sommes pas des criminels. Nous ne sortirons pas d’ici sans titre de séjour. Nous sommes prêts à mourir pour acquérir des droits légitimes», ont-ils déclaré dans une conférence de presse. «Nous sommes déterminés à poursuivre notre action, jusqu’au bout, car nous voulons démontrer que nous méritons nos droit en tant qu’être humain», a précisé l’un des grévistes de la faim. […]

Libération (Maroc)

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