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Un bruit de fusil qu’on recharge. A l’écoute, ça donne: «Crr-crr sur les flics». L’auteur de cet effet, tiré du clip «Rappeur du quartier», est un jeune homme de 19 ans dénommé Flex. Habitant de La Courneuve, dans le département 93, il appartient à la mouvance, grandissante, du hardcore, un rap en béton armé. «Reflet de la réalité», disent-ils, «apologie du crime», rétorquent les policiers.

«Ce n’est pas le rap en soi qui doit être condamné, mais la façon dont certains l’utilisent pour nourrir la haine chez les plus démunis», estime Mohamed Douhane, commandant de police, membre de l’un des syndicats Synergie Officiers.

En promouvant la violence et le racisme contre la France blanche, il pense qu’il va pouvoir lancer une carrière. Il se pose en représentant des « gentilles » victimes noires et arabes. Ses propos reflètent une conception de la vie qui s’adresse aux simples d’esprit”

«Le rap, c’est «nique la police.» Flex vit dans l’une des cité les plus emblématiques de France pour ses malheurs vécus, la fameuse cité des 4000, désormais en cours de réhabilitation urbaine. Il y a de tout ici : des footballeurs, des braqueurs, des dealers et des rappeurs. «Dans nos cités, c’est un besoin de dire les choses», poursuit le rappeur. (…)

Je n’appelle pas au meurtre, je décris une situation: dans le quartier, des flics se sont déjà fait tirer dessus. (…)  Je ne fais pas passer de messages, je montre, et cette liberté d’expression, j’y ai droit.», explique Flex. Employé par la mairie à un poste d’animateur de quartier. Il lui arrive d’emmener des enfants au Musée du Louvre.

Le Matin

(Merci à Latine)

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