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Les deux Bourses du Golfe – Dubaï et Abu Dhabi – ont rouvert, après cinq jours d’interruption liée aux fêtes de l’Aïd al-Adha. Les marchés internationaux ont observé avec attention cette reprise des transactions au Moyen-Orient. Les Bourses européennes ont fini dans le rouge. L’incertitude liée à Dubaï, mais également le spectre de nouveaux États, dont la Grèce, en incapacité de paiements, inquiètent le monde.

Le gouvernement de Dubaï a déclaré son refus de se porter garant des dettes de sa filiale, Dubai World. Pis : il est question, désormais, de suspendre le courtage d’obligations des entreprises de Dubaï. Résultat des courses : toutes les Bourses européennes, y compris le SMI, ont perdu hier à nouveau entre 1 et 2%.

Mais que l’on ne s’y trompe pas : l’inquiétude qui refait surface avec le moratoire de six mois, demandé par Dubai World, n’est que la pointe émergée de l’iceberg. Car, désormais, les investisseurs s’inquiètent pour la santé des «PIGS».

Retenez bien ce nouveau sigle. Les «PIGS» représentent le Portugal, l’Irlande, la Grèce et l’Espagne, autant de pays où la dette publique est si lourde qu’ils pourraient, eux aussi, devoir exiger un moratoire des remboursements. Et le premier État européen défaillant pourrait être, selon les experts, la Grèce.

Quelques chiffres : en 2009, le déficit budgétaire de la Grèce atteindra 12,7% du produit intérieur brut (PIB), soit quatre fois plus que ce qu’autorisent les critères de Maastricht (3% du PIB). Selon la Deutsche Bank, la dette publique grecque s’élèverait à 135% du PIB, soit, une fois de plus, le double autorisé par Maastricht (60%). Enfin, la dette publique et privée, face à des créanciers étrangers, a déjà atteint près de 150% du PIB.

La Grèce sans soutien

Il y a quelques semaines, peu avant les élections européennes, le ministre allemand de l’Économie, Peer Steinbrück, avait déclaré : «Si Athènes devait se trouver en difficulté, l’Europe interviendrait.» Depuis, silence radio. La Grèce se retrouve aujourd’hui comme Dubaï : sans le secours de ses pairs, la faillite est proche…

24heures.ch

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