Paul Girot de Langlade, accusé d’avoir tenu des propos racistes lors d’un contrôle à l’aéroport d’Orly (relire 1, 2, 3 et 4 ) a été placé en retraite d’office en Conseil des ministres le 8 septembre 2009
Le préfet qui était suspendu de ses fonctions depuis la mi-août et l’ouverture d’une enquête judiciaire contre lui pour «injures publiques à caractère racial», a toujours assuré qu’il n’avait jamais tenu les propos que lui a prêtés l’employée de Securitas, laquelle avait porté plainte. Deux autres plaintes, classées sans suite, pour des propos racistes tenus en 2007 et 2008 à l’encontre des “gens du voyage”, lui avaient précédemment valu son détachement «hors cadre».
Le préfet avait contre-attaqué fin août en accusant à son tour Brice Hortefeux d’avoir monté une «cabale» contre lui, «probablement pour faire oublier son passage au ministère de l’Intégration (…) et pour se refaire à bon compte une virginité de parfait antiraciste».
L’Intérieur avait répondu qu’il «n’y a jamais eu le moindre coup monté» et lancé contre le préfet une procédure disciplinaire. Très remonté, Paul Girot de Langlade a réagi en expliquant : «Moi je continue sur ma lancée, on va attaquer le ministre».
Selon lui, cette sanction est «injuste et sans fondement». Et d’ajouter : «On n’est plus dans une démocratie, on est dans une dictature, et je n’accepte pas cette affaire-là, je m’attendais à ce qu’au moins, ils me fassent passer devant un conseil de discipline, ils n’ont même pas eu ce courage-là», a-t-il dit. «Même ça, ça m’est refusé, je ne suis plus ni triste ni en colère, mais je suis déterminé, j’irai jusqu’au bout». (Source)