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La loi DALO (Droit au logement opposable) avait suscité un grand espoir chez les “mal-logés”. Les derniers bilans montrent que les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes des familles. Véritable tonneau des Danaïdes, le vivier des demandeurs semble inépuisable. Quelques exemples.

Sur les 1 183 dossiers reconnus prioritaires dans le Val-de-Marne, seules 190 familles ont été relogées, soit un taux d’accès au droit de 16 %. Le nombre de dossiers déposés 8 714 en février dernier fait du Val-de-Marne le deuxième département en termes de demandes au niveau national.
Le dossier déposé par Messaoud Lamaizi a été reconnu prioritaire. Mais la famille vit toujours dans trois chambres d’hôtel. (Source)

Avec sa femme et ses 4 enfants, Karamoko Konaté a obtenu un nouveau logement. Un quatre-pièces de 80 m2, baigné de soleil, dans un immeuble presque coquet du 19e, avec baies vitrées et vue dégagée sur la future école des enfants. Rien à voir avec les hôtels meublés occupés pendant quatre ans et le 30 m2 loué 869 euros dans le 10e, les trois années suivantes. «On s’y entassait à cinq. Et comme ma femme attendait un quatrième enfant, ça devenait intenable.» « Le loyer est beaucoup moins élevé qu’avant, seulement 722 euros, et je vais recevoir des aides », explique Karamoko, qui gagne 1 300 euros par mois. (Source)

A Toulouse, quartier de Bagatelle. Manssoura, 37 ans et son mari Habib vivent avec 7 de leurs 8 enfants dans un 4 pièces à étage. Entre les factures et les attestations de la CAF, un document de la Commission Sociale d’Examen daté de juillet 2008, avec en gras la mention «Avis favorable». Un autre de la Commission Dalo où on lit : «recours reconnu prioritairement urgent». Un loyer à 950 €, environ 200 € de charges, près de 1 800 € d’aides de la CAF. 10 bouches à nourrir et un mari qui jusqu’à fin mai touchait le RMI. Un propriétaire qui rechigne à faire des travaux. Une mère de famille lessivée qui demande à qui veut entendre : «Pourquoi pas nous ?». (Source)

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