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Apprécions toute l’ingéniosité de ces intellectuels pour trouver des solutions au problème du chômage…

Supprimer les licenciements. Collection “Arguments et mouvements” aux Éditions Syllepse, Paris, 2006, 159 pages, 8 euros. Auteurs: Laurent Garrouste, Michel Husson, Claude Jacquin, Henri Wilno (respectivement présentés comme étant juriste du travail, économiste et administrateur de l’INSEE, expert auprès des CE(?), économiste)

Ce petit livre associe la rigueur de l’analyse et la cohérence des propositions. Son point de départ est la constatation suivante : avec la mondialisation libérale, les restructurations deviennent un processus permanent, que les politiques gouvernementales ne font qu’accompagner. Or les coûts financiers et sociaux des licenciements sont supportés exclusivement par les salariés et la collectivité. Les auteurs proposent un changement radical de perspective : mettre fin aux licenciements. (…) En cas d’impossibilité de reclassement interne au niveau de l’entreprise, le salarié serait pris en charge par les fonds de branche, ou, en dernière instance, par un fonds patronal national.
Monde Diplomatique

Le communisme, la solution finale au chômage?

Pour eux, le congédiement visant l’amélioration d’un bilan financier devrait être interdit :
« Les difficultés économiques de telle ou telle entreprise ne doivent pas se résoudre par les licenciements »(p.131). Pour y arriver, ceux-ci proposent donc de réformer la nature de tous les contrats de travail : « Le statut de salarié doit devenir permanent avec garanties des droits et du revenu, les employeurs ne pouvant plus rompre unilatéralement le contrat de travail. »
Or, la proposition ne s’arrête pas aux licenciements liés à la situation économique; leur principe devrait s’appliquer à toute forme de licenciement:
« supprimer les licenciements, c’est aussi supprimer les autres licenciements, notamment les licenciements pour faute ou inaptitude. » (p.142) « même en cas de faute très grave, pourquoi admettre que le licenciement puisse constituer une sanction alors que d’autres mesures sont possibles » « Quant aux salariés ayant commis des délits pénaux et condamnés, il n’y a aucune raison pour que le licenciement constitue une double peine : le salarié incarcéré par exemple doit pouvoir retrouver son emploi initial, sauf si la nature du délit commis commande un reclassement dans une autre entreprise. » (p.145)
– Guillaume Lamy

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