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Témoignage d”un bloggeur psy :
« L’art et la culture si souvent vantés dans les discours des élites socialistes ont amené bon nombre de nos concitoyens les plus faibles à s’engouffrer dans des formations bidons, alors qu’ils n’avaient ni le talent ni l’endurance nécessaire pour percer.(…)

C’est ainsi que de plus en plus, je suis confronté à des trentenaires, aimables gauchistes lecteurs de libération, qui, comme le dit La Fontaine, viennent crier famine “quand la bise fut venue“. En un mois, j’ai reçu trois demoiselles charmantes qui viennent de percuter le mur du réel avec force dégâts.

• La première, après des “études d’art”, se dit photographe et ne survit chichement que grâce à de maigres compétences sur Photoshop. Agée de plus de 30 ans , elle rêve encore d’être célèbre. Sa frustration est immense et pourtant elle ne souhaite pas se remettre en cause.

• La seconde, après un DEA d’histoire de l’art, a accepté de refaire une formation diplomante d’assistante. Une fois encore sa frustration est immense puisqu’il lui échoit maintenant d’accepter des emplois de type bac+2 alors qu’elle a un bac+5. Ses expériences professionnelles sont désastreuses.

• La troisième occupe un emploi au smic et se dit aussi photographe. Après avoir échoué dans son pays d’origine (en Europe de l’ouest), elle est venue à Paris où elle imaginait que la vie culturelle lui serait plus favorable. Elle m’a expliqué avoir étudié durant dix années dans différentes écoles fort connues.

On pourrait évidemment conseiller à ces trois demoiselles de reconsidérer leurs attentes et de se mettre en quête de métiers qui recrutent. Ce serait sans compter cette énorme frustration qui grève les performances futures dans un autre emploi. Que pourrait valoir un salarié qui, à chaque moment, aurait en tête la fabuleuse carrière qu’il aurait pu avoir et considérerait ce qu’il fait actuellement comme un purgatoire injustifié ? C’est pourtant ce qui se passe pour ces trois demoiselles qui, en l’état, alors qu’elles sont normalement intelligentes, sont absolument inemployables.

Pour ma part, ce sont des cas bien plus complexes que des dépressions carabinées. (…) Pour le genre de cas dont je vous parle, ces demoiselles ont la nette impression d’avoir été chassées d’un paradis qui existe. La preuve est dans tous les journaux, toutes les galeries, dans lesquels quelques happy-fews subventionnés paradent en pérorant sur l’art. “Pourquoi pas moi ?” ne cessent de se lamenter ces demoiselles. (…) Les pauvrettes, qui imaginaient qu’il suffisait d’un quelconque talent pour réussir dans l’art contemporain. (…)

[Malgré] ces milliers de personnes échouées sur les rivages du réel après des années d’études artistiques perdues, (…) on ne cesse de nous vendre la culture et l’art comme des panacées, voire des droits inaliénables. Manifestement, réussir artistiquement est devenu un droit opposable, presqu’un dû… »(source)

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