Dans un rapport parlementaire publié en mai 2025, la délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale dresse un constat préoccupant sur la pauvreté infantile en France, qui touche 2,7 millions d’enfants. Si les causes sont multiples — précarité économique, monoparentalité, logement indigne — l’une des rapporteures, Caroline Parmentier, met particulièrement en lumière l’impact de l’immigration irrégulière sur les capacités d’accueil et d’aide sociale.
Lors de visites de terrain (centres d’hébergement, structures d’urgence), elle affirme avoir constaté que la majorité des bénéficiaires sont des personnes en situation irrégulière, souvent arrivées pour des raisons économiques, en provenance de pays non en guerre. Cette présence massive contribue, selon elle, à saturer les dispositifs, détourne les missions des associations humanitaires vers des démarches de régularisation, et limite la capacité de l’État à garantir des conditions de vie dignes à tous les enfants présents sur le territoire.
Face à ce constat, Mme Parmentier propose une mesure centrale : renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière afin de libérer des ressources pour les familles en grande précarité, qu’elles soient françaises ou immigrées en situation régulière. Elle dénonce un système « à bout de souffle » et un « gouffre de dépenses publiques » qui compromet l’accueil des plus vulnérables.
Cette prise de position, si elle fait débat, illustre une ligne de fracture politique persistante sur la manière d’aborder la pauvreté : faut-il prioritairement élargir les moyens ou réguler davantage les publics éligibles ? Le rapport, en tout cas, rappelle l’urgence d’agir sur tous les fronts — économiques, sociaux et migratoires — pour garantir aux enfants un droit fondamental : celui de grandir dans des conditions dignes.