Le président de la République a déjà prononcé un éloge funèbre en l’honneur d’Hubert Germain, le 15 octobre. Cette nouvelle cérémonie, selon l’Elysée, doit permettre de « s’adresser à la jeunesse » en louant une « figure exemplaire ». Un « héros », comme aime à la dire le chef de l’Etat pour encourager l’élan patriotique. Franc-maçon initié à la Grande loge de France, son legs est celui d’une France « ouverte sur l’universel », attachée à la fraternité, estime un proche d’Emmanuel Macron. Le contraire de celle du polémiste d’extrême droite et probable candidat à l’élection présidentielle de 2022 Eric Zemmour, décrit par la même source comme un « identitaire » et un « contre-révolutionnaire ».
Un état d’esprit comparable régnera sur la cérémonie d’entrée au Panthéon de Joséphine Baker, que présidera le chef de l’Etat, le 30 novembre. Icône de la Résistance, l’ancienne star du music-hall, d’origine américaine, sera louée pour avoir choisi d’épouser la France et d’incarner, à travers ses enfants adoptifs, de toutes origines, une « tribu arc-en-ciel ». Son tombeau restera vide, pour respecter la volonté de sa famille qui ne souhaitait pas déplacer sa dépouille, enterrée à Monaco. A la place, le cénotaphe sera rempli avec de la terre rapatriée par avion de Saint-Louis, ville natale de Joséphine Baker, aux Etats-Unis, mais aussi de Paris, où elle connut ses heures de gloire en tant qu’artiste, de Monaco, et de son château des Milandes, en Dordogne.
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« Ces hommages sont des moments d’union nationale. Ce qui fait la différence entre le président de la République et un agitateur de division et de haine comme Eric Zemmour », souligne le délégué général de La République en marche (LRM), Stanislas Guerini. De l’usage politique de la mémoire, à cinq mois de l’élection présidentielle.
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