Cela fait trente-cinq jours que l’on est sans nouvelle des trois humanitaires français et de leur traducteur irakien, membres de l’ONG SOS Chrétiens d’Orient, disparus à Bagdad le 20 janvier. Officiellement, ni les autorités françaises, ni le pouvoir irakien ne parlent d’enlèvement et, à ce jour, aucune revendication publique n’a été présentée. Pourtant, selon nos informations, l’enlèvement est bien la piste privilégiée.
Dès le surlendemain, le mercredi 22, les services de renseignements français ont fait le tour des hôpitaux, des morgues et autres endroits où leurs corps auraient pu être. Sans résultat. La mort des quatre hommes a donc été écartée. De même que leur enlèvement par un groupe sunnite radical, type Daech, ou crapuleux. Reste donc la piste d’une «organisation politique» capable de détenir durablement quatre personnes. L’hypothèse d’un kidnapping par une milice chiite, plus ou moins dans l’orbite de certains centres du pouvoir irakien et de l’Iran, serait la piste la plus sérieuse.