C’est une révolte de Français qui semble monter en puissance, semaine après semaine. Comme le décrypte L’Opinion, jeudi 17 juillet, le plan du budget 2026 présenté par François Bayrou, qui prévoit 43,8 milliards d’euros d’économies, est critiqué par une large partie de la classe politique mais également par les Français. Deux mouvements populaires, les “gueux” et “Nicolas qui paie”, fustigent le matraquage du pouvoir d’achat ces derniers mois et leur colère ressemble fortement à celle enclenchée par les Gilets jaunes, en 2018.
L’écrivain Alexandre Jardin, à l’initiative de la contestation menée par les “gueux”, explique que son mouvement cherche à faire “gagner le peuple méprisé, ignoré, contre les pulsions autoritaires de la technocratie hors sol française et européenne“. De son côté, “Nicolas qui paie” tente de faire entendre le mal-être des jeunes actifs qui estiment tout payer pour les autres sans jamais bénéficier de prestations en retour. “Ces mouvements s’inscrivent dans un même environnement : celui du pouvoir d’achat qui ressort de manière manifeste“, souligne Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de Harris Interactive France. “Le trait commun de ces deux mouvements, c’est le sentiment d’injustice”, renchérit auprès de nos confrères, Frédéric Dabi, le directeur général de l’institut de sondage Ifop.
Les textes sur les zones à faibles émissions, la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires ou encore la taxation sur la plus-value réalisée par un entrepreneur vendant sa société sont notamment cités. Ce vent de colère, qui gagne du terrain sur les réseaux, inquiète le gouvernement. “Cela ressemble à une tentative pour faire renaître les Gilets jaunes“, craint un ministre.