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Selon l’Irish Independent, le ministère de la Justice a officiellement abandonné son projet de transformer l’ancienne usine Crown Paints de Coolock, au nord de Dublin, en centre d’accueil pour demandeurs d’asile (centre IPAS). Cette décision intervient après des semaines de manifestations, des violences, des incendies criminels et même une émeute ayant conduit à l’hospitalisation d’un agent de sécurité.

Malgré des propos officiels évoquant des difficultés liées à la planification, aux coûts et aux infrastructures du site, le ministère ne mentionne pas les violences comme raison directe de son abandon. Toutefois, les troubles avaient conduit au retrait prématuré des forces de l’ordre un matin, juste avant une flambée de violences et de destructions. Ce retrait fait toujours l’objet d’un audit interne.

Le projet aurait fait de Coolock l’un des plus grands centres pour migrants du pays. Des feux avaient été allumés sur le site trois jours consécutifs, et les ouvriers ont été menacés et agressés. L’une des victimes a dû être hospitalisée, et le personnel s’était barricadé dans les locaux.

Denise Mitchell, députée Sinn Féin, a salué la décision, tout en laissant planer une inquiétude : ce recul pourrait faire croire que “la violence paie” dans la contestation des implantations migratoires, malgré les précédents rappels du gouvernement selon lesquels “personne n’a le droit de choisir ses voisins”.

Depuis les émeutes, 9 millions d’euros ont été débloqués pour renforcer l’équipement des forces de l’ordre, dont deux camions à eau achetés au PSNI (1 million d’euros chacun), des gilets pare-balles, des combinaisons anti-émeute et du gaz incapacitant de type CS ou au poivre.

Les deux véhicules à canon à eau sont désormais opérationnels pour être déployés sur le territoire irlandais si nécessaire. Leur absence lors des événements de Coolock avait été vivement critiquée.

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