Le patron de Safran, Olivier Andriès, veut bien œuvrer à la réindustrialisation de la France, mais pas à n’importe quel prix. Et surtout pas là, où il est accueilli à coups de tomates, comme à Rennes. Invité lundi à témoigner devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation, le directeur général du groupe d’aéronautique et de défense a clairement annoncé qu’il éviterait à l’avenir, « d’investir en France dans une ville détenue par une majorité écologiste », après les attaques menées par des militants « écolos » contre un projet d’usine à Rennes.
« Si c’est pour être accueilli par des tomates quand on crée 500 emplois dans une région, ce n’est pas la peine », a-t-il expliqué, sans toutefois remettre en cause l’usine de Rennes, prévue pour 2027.
« Nous avons bien travaillé avec la maire socialiste de Rennes, ainsi qu’avec le conseil régional. Nous avions préparé un beau dossier, avec 500 créations d’emplois et zéro artificialisation des sols, mais dès l’annonce du projet, nous avons été critiqués par les écologistes, qui ont remis en cause la majorité municipale de Rennes », détaille Olivier Andriès, qui en tire une conclusion radicale : « Chaque fois que l’on aura un choix de localisation, systématiquement, je bannirai une offre faite par une ville détenue par une majorité écologiste. » (…)
(Merci à LeTocsin.)
🚨 L'écologie punitive empêche la réindustrialisation ! Le DG de Safran veut créer une usine de 500 emplois à Rennes, mais subit les attaques des écologistes locaux. En commission d'enquête, il déclare qu'il refusera de développer tout projet dans une ville à majorité écologiste. pic.twitter.com/9mTyNbfXRk
— Alexandre Loubet (@AlexandreLoubet) April 14, 2025