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À moins de quatre mois des Jeux olympiques, nos concitoyens n’ont jamais autant broyé du noir. Affichant leur défiance vis-à-vis du gouvernement, 60 % ont équipé leur domicile et un tiers se protègent par eux-mêmes. Trois lieux suscitent leurs inquiétudes: les “quartiers”, les transports en commun et les grandes villes.

Les Français redoutent le chaos et pensent que le pays s’enfonce chaque jour davantage dans l’ultraviolence . Le dernier baromètre « sécurité des Français » Fiducial/Odoxa pour Le Figaro le confirme sans ambiguïté : 92 % d’entre eux jugent que l’insécurité gagne du terrain ces dernières années dans l’Hexagone, 55 % estimant même qu’elle a « beaucoup » augmenté. «  Résultat de cette perception unanime, 82 % des Français partagent les propos du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lorsque ce dernier parle d’“ensauvagement d’une partie de la société” » , notent les analystes qui relèvent que «  les sympathisants de Renaissance, de LR et du RN le pensent tous (93 % à 95 %)  » tandis qu’«  à gauche, ces propos font davantage débat, même si une majorité des sympathisants de LFI (55 %), socialistes (63 %) et écologistes (65 %) sont d’accord  » avec le premier flic de France. Si tout le monde – ou presque – s’accorde donc sur le diagnostic, les Français affichent leur défiance envers le gouvernement et sa capacité à apporter un remède efficace aux maux qui gangrènent le pays. Notre baromètre est formel : plus que sceptiques, 72 % de nos concitoyens ne croient pas que l’exécutif puisse assurer leur sécurité face à la délinquance, celle des cambriolages et des agressions qui pourrissent leur quotidien. «  Les sondés sont aussi une nette majorité (62 %) à ne plus lui faire confiance pour les protéger du terrorisme » , précisent encore les analystes, qui relèvent que «  sur le temps long, la tendance de cet indicateur est clairement négative. […]

«  Au-delà des peurs et du sentiment d’insécurité, les Français sont concrètement exposés  » à l’insécurité, préviennent les auteurs du baromètre. Chiffres à l’appui, ils révèlent que plus d’un sur deux (56 %) avoue en avoir souffert personnellement. Dans le détail, près de 39 % déclarent avoir été harcelés ou agressés dans la rue et dans les lieux publics. Près d’un quart (23 %) a été cambriolé et 19 % ont déjà été victimes d’une agression physique. «  Enfin, précise l’étude, ils sont près d’un sur dix à nous confier avoir été la cible d’un vol à l’arraché, d’un pickpocket ou d’un car-jacking (12 %) ou d’une agression sexuelle (8 %) ».[…]

Réclamant une réponse plus musclée de la part de la police et de la gendarmerie, la population appelle très majoritairement (68 %) à ce que soit toléré « un recours de la force plus large que ce qui est permis   ». « Strictement encadré par la loi, le recours à la violence est, pour certains, trop restrictif et empêche les forces de l’ordre d’être efficaces dans leur mission » , insistent les analystes du baromètre. Ce constat, limpide, rejoint la volonté même de la plupart des agents et des militaires sur le terrain. […]

Dans ce panorama dégradé, note l’étude Fiducial/Odoxa pour Le Figaro , «  trois lieux suscitent un très fort sentiment d’insécurité dans le pays  ». Sur le podium, le baromètre cite d’abord les quartiers, où 83 % des habitants disent vivre dans la crainte en dépit des coups de menton donnés par tous les ministres de l’Intérieur, qui ont promis la « reconquête républicaine » et claironné la fin des « zones de non droit » . Suivent les transports publics, qui accueillent 65 % de voyageurs inquiets pour leur inté grité physique, mais aussi les grandes villes, peuplées de 61 % d’habitants qui ne se disent plus rassurés dans les rues.[…]

Le Figaro

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