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Un couple d’origine guinéenne comparaît à partir de mardi devant les assises de la Nièvre pour l’excision de ses quatre filles, une coutume ancestrale pratiquée dans près d’une trentaine de pays d’Afrique mais interdite en France en tant qu’elle se traduit par une mutilation.

Les deux parents, arrivés en France à la fin des années 1980, sont poursuivis pour “complicité de violence volontaire ayant entraîné une mutilation sur une mineure de moins de 15 ans par un ascendant”. Ils encourent une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

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Il dit également ignorer que l’excision est interdite en France et que celle-ci a été pratiquée sans son accord. De leur côté, les filles déclarent ne “se souvenir de rien” et “ne jamais avoir quitté la France”. Les deux parents sont placés sous contrôle judiciaire en 2005.

Le 8 janvier 2009, le service pédiatrie de l’hôpital de Nevers signale que la plus jeune des filles, alors âgée de 7 ans, vient d’être admise pour “d’importants saignements d’origine vaginale”. L’enfant, victime d’une “tentative d’excision”, selon les examens médicaux, refuse d’indiquer ce qui s’est passé.

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Le nombre de femmes excisées en France n’est pas connu. Selon une estimation de l’Institut national des études démographiques (Ined) donnée en octobre 2007, il y avait en France en 2004 environ 50.000 femmes adultes excisées, des migrantes ou femmes nées en France de parents originaires d’Afrique. Cette même étude chiffrait leur nombre à 140 millions dans le monde.

Le Journal du Centre

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