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Dans une interview au Figaro , l’essayiste Malika Sorel  annonce devenir numéro 2 de la liste du RN pour les européennes. Essayiste, Malika Sorel-Sutter a été membre du Haut Conseil à l’intégration et de sa mission laïcité.

Après avoir plutôt gravité à droite, vous rejoignez aujourd’hui la liste du RN. Pourquoi ?

Mon choix relève de l’évidence. Il y a quelques années, j’ai fait le constat de la décomposition française. Aujourd’hui, en soutenant Marine Le Pen, en étant numéro 2 de la liste conduite par Jordan Bardella, je souhaite participer à la recomposition française. J’ai travaillé avec Dominique De Villepin, Nicolas Sarkozy et François Fillon : désormais, j’estime que le Rassemblement national est le seul parti qui défende les intérêts supérieurs de la France et du peuple français. Lors de mon audition par Simone Veil dans le cadre de la réforme du Préambule de la Constitution, j’avais évoqué ma crainte d’une libanisation de la France. Elle est en train de se produire, avec en prime le chaos sous nos yeux : migratoire, sécuritaire, scolaire, etc…

Vous auriez pu choisir d’aider LR…

J’ai été traumatisée par les conditions antidémocratiques dans lesquelles François Fillon a été éliminé en 2017. Depuis, je suis orpheline : je n’ai pas trouvé, chez LR, de personnalité qui ait suffisamment de courage politique pour redresser la France et bâtir l’Europe des nations et des peuples qui s’impose.

Le macronisme a montré les limites de la société civile en politique. Ne craignez-vous pas d’échouer ?

Je me suis toujours vécue comme une intellectuelle en politique. Il faut se garder de jeter l’opprobre sur la société civile, ce n’est pas elle qui a échoué, mais le projet d’Emmanuel Macron, et quelques personnalités mal choisies. Le président Macron a consacré le triomphe du mépris social, du mépris de classe et du mépris intellectuel. En Algérie, où j’ai longtemps vécu, j’ai côtoyé tant de personnes sans diplôme ni formation, et trouvé chez elles bien plus de sagesse que chez certains qui, ici, se réclament de l’élite des grandes écoles !

Marine Le Pen s’attaque régulièrement à ce qu’elle appelle «l’oligarchie» et «le système». Vous aussi ?

Oui, totalement. Je cite souvent Albert Einstein : «On ne règle pas un problème avec le système de pensée qui l’a engendré». Le poisson pourrit par la tête ! Si nous voulons un sursaut, il faut absolument réinjecter du sang neuf dans la politique, dans les médias. Il faut desserrer l’oligarchie. C’est un enjeu démocratique.  […]

Douze ans après la dissolution du Haut Conseil à l’intégration, faut-il un Haut Conseil à l’assimilation ?

C’est un sujet interministériel. L’assimilation ne peut être imposée car elle se joue sur le registre moral et affectif, mais il faut tout faire pour ne pas la rendre impossible. Or nombre de mauvaises décisions politiques l’ont entravée : flux migratoires ; discrimination positive ; repentance qui crée et alimente le ressentiment ; octroi de la nationalité quand bien même l’assimilation a échoué – ce qui alimente le sentiment d’impunité, etc. Nous ne devons pas tolérer que les principes républicains soient bafoués sur le territoire français ! […]

Le Figaro

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