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Environ 200 migrants, pour la plupart originaires du Sénégal, de Côte d’Ivoire ou de Guinée, dont certains mineurs, ont été expulsés par les forces de l’ordre vendredi 23 février d’un bâtiment d’une université de Toulouse occupé depuis plus d’un an, a-t-on appris de sources concordantes. «L’évacuation du bâtiment 4R3, occupé illégalement depuis décembre 2022 dans des conditions précaires et dangereuses, est en cours depuis ce matin», a précisé à l’AFP le service de communication de l’université Paul Sabatier.

Elle a été effectuée «avec le concours de la force publique, accordé par le préfet d’Occitanie», suite à une «ordonnance d’expulsion rendue le 21 novembre 2023 par le tribunal administratif de Toulouse», selon la même source. Ces «migrants, mineurs pour la plupart» ont été évacués par un «important dispositif policier», a pour sa part déclaré Rémi Nassiri, co-coordinateur de l’association Utopia 56 de défense des droits des personnes en situation d’exil et de migration.  […]

Pour justifier l’expulsion, «le juge avait relevé l’insuffisance des installations sanitaires au sein du bâtiment, des nuisances et perturbations constitutives d’une entrave au bon fonctionnement du service public de l’enseignement, l’état de vétusté du bâtiment, notamment des installations électriques, et l’insuffisance d’équipements de prévention et de lutte contre l’incendie», selon l’université.

De son côté, Rémi Nassiri a regretté que les associations venant en aide aux migrants aient été «prises de court». «La présidence de l’université avait fait la promesse d’attendre le 31 mars», avant de faire appel aux forces de l’ordre, a-t-il affirmé. Pour la plupart «en attente de reconnaissance de leur minorité», les personnes expulsées «n’ont eu aucune proposition de mise à l’abri», a-t-il déploré.

Le Figaro

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