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Homophobie, misogynie, polygamie : la face obscure du rastafarisme

Si 43 ans après sa mort, Bob Marley véhicule toujours un message de paix et de tolérance, le mouvement religieux, politique et culturel dont il se revendiquait affiche un visage bien plus obscure.

Il véhicule toujours, comme ses chansons, l’image d’un chantre de la paix et de la tolérance. Pourtant, il y aurait à redire. Et on s’étonne qu’en 2024, il échappe toujours aux foudres des wokistes, adeptes de la cancel culture et autres pourfendeurs du patriarcat. Explication.“Bob Marley : One Love”, le biopic qui fait plouf

Bob Marley se revendiquait haut et fort du rastafarisme, mouvement religieux inspiré de l’Ancien Testament, mais aussi politique et culturel. Pour les adeptes, Jah, autrement dit Dieu, les a mis à l’épreuve par le biais de l’esclavage, de l’injustice économique et de l’oppression raciale. Ils attendent la délivrance et leur retour vers Sion, le nom symbolique de l’Afrique dans la tradition biblique.

Les femmes, citoyennes de seconde zone pour les rastafariens

Mais il a aussi un côté nettement plus sombre, pour ne pas dire obscure. Le rastafarisme est un mouvement misogyne. La société prônée est résolument patriarcale. Il n’y a pas de place pour l’égalité des sexes. L’homme est le chef, la femme est une citoyenne de seconde zone. Elle est même mise à l’isolement lorsqu’elle a ses règles. Elle est alors considérée comme impure.

Corollaire de tout cela : la polygamie fait partie des mœurs. Selon sa légende, Bob Marley a eu une quinzaine d’enfants de 7 femmes différentes. Seuls 10 ont été reconnus officiellement. Moustique, dans son numéro de la semaine, rappelle que dans une interview radio accordée aux États-Unis, Bob Marley considérait les femmes “comme des mères de la création” et qu’il se sentait “le droit de les avoir toutes”.

Un mouvement ouvertement homophobe

Il y a enfin la question de l’homosexualité. Le rastafarisme est un mouvement ouvertement homophobe. Si le roi du reggae n’a jamais abordé la question dans ses chansons, certains de ses disciples ne se privent pas. C’est le cas de Capleton, star du reggae, qui a vu nombre de ses concerts annulés en raison de ses propos. On pense aussi à un autre artiste jamaïcain, Sizzla, dont des chansons, qualifiées “d’outrancièrement homophobes”, ont conduit à des annulations de grands événements. Ça a été le cas du Garance Reggae Festival à Paris en 2005 ou, chez nous, d’un festival à Geel en 2016.

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