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Le mouvement des agriculteurs inquiète le gouvernement qui craint qu’il ne profite au RN lors des européennes, le projet de loi est d’ailleurs reporté (MàJ : Darmanin annonce qu’une évacuation de l’A64 n’est « pas prévue »)

22/01/2024

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a assuré ce lundi 22 janvier en conférence de presse qu’il n’est à ce stade “pas prévu d’évacuations par les forces de l’ordre” des agriculteurs manifestant sur l’A64, en l’absence de dégradations de leur part. (…)

BFMTV

L’autoroute A62 au niveau d’Agen :

L’autoroute A9 au niveau de Perpignan :


21/01/2024

Cinq ans après la crise des «gilets jaunes», dont le traumatisme reste vif au sommet de l’État, Emmanuel Macron a demandé aux préfets de se rendre ce week-end auprès des manifestants pour tenter de contenir la grogne et éviter que la protestation ne s’inscrive dans la durée.

Refusant de «comparer» la situation actuelle avec la grande jacquerie de 2018, Marc Fesneau a balayé tout «amalgame» et affirmé qu’il n’y «avait pas du tout (…) de panique» au sein de l’exécutif. «Le chef de l’État nous a demandé collectivement de nous mobiliser pour percevoir ce qui est cette crise et d’essayer d’y répondre», a sobrement résumé le ministre de l’Agriculture, appelant «tout le monde à ne pas rentrer dans la surenchère». Alors qu’il devait présenter ce 24 janvier en Conseil des ministres, son projet de loi sur «le renouvellement des générations en agriculture», Marc Fesneau a annoncé, lors du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-M6-Paris Première ce dimanche, le report du texte «de quelques semaines».  […]

Parmi les revendications des agriculteurs français se trouve notamment la dénonciation d’une concurrence venue d’autres pays européens, qu’ils jugent déloyale, ainsi que des normes environnementales trop contraignantes. En réponse, le gouvernement rappelle que «le budget de l’agriculture (…) est le budget qui augmente le plus». «On met des moyens auprès des agriculteurs pour les accompagner dans les transitions et pour améliorer leur compétitivité», vante le ministre. […]

Le Figaro


20/01/2024

Depuis plusieurs semaines, partout en France, les agriculteurs manifestent leur mécontentement. Les panneaux des villes et villages retournés en sont l’un des témoignages. Ils réclament un accès facilité à l’eau, la baisse des réglementations environnementales, dénoncent des revenus en chute libre…Ce mouvement est regardé de près par l’exécutif qui craint qu’il ne bénéficie au Rassemblement National. Le projet de loi agricole qui sera présenté prochainement au Parlement est destiné à apaiser la colère.

« On a tort de regarder chaque crispation sociétale comme si cela allait dégénérer en une nouvelle crise des Gilets jaunes. On perd immédiatement le combat de la com’ », s’agaçait hier un conseiller politique de la majorité. C’est pourtant bien ainsi qu’au sommet de l’État on observe, depuis quelques jours, la mobilisation des agriculteurs. Mercredi, en Conseil des ministres le Président lui-même a tiré le signal d’alarme. Il craint que le soutien dont bénéficie le mouvement dans la population ne se transforme en véritable adhésion.

Si le gouvernement est aussi inquiet c’est qu’il regarde à l’étranger. Aux Pays-Bas où un mouvement d’agriculteurs concitoyens, qui contestait la limitation de nombre d’élevages décidée par le gouvernement, a emporté les élections locales et est devenu le principal soutien du parti d’extrême droite. En Allemagne où lundi plusieurs milliers d’agriculteurs ont bloqué Berlin pour témoigner de leur colère après la décision du gouvernement de supprimer la ristourne sur le diesel agricole. L’exécutif craint le même genre de débordement.  […]

Mais en attendant le projet de loi, la majorité entend bien montrer à quel point elle aime les agriculteurs. « Au moment du salon de l’agriculture, il faudra que des positions fortes soient prises. Il faudra dire qu’il est tout aussi important d’investir dans l’agriculture que dans l’industrie pour soutenir notre souveraineté alimentaire. Une partie du budget de France 2030 pourrait être dévolue au monde agricole », nous assure un conseiller de la majorité.

Plus que la peur de la contagion, ce qui motive la mobilisation du gouvernement c’est la crainte que le RN bénéfice de cette grogne lors des élections européennes. Jordan Bardella a prévu d’aller à la rencontre des agriculteurs samedi en Gironde. Le choix de la tête de liste de la majorité va donc se faire en fonction de ce paramètre. « Si c’est Pascal Canfin (ancien ministre EELV passé chez Macron) les agriculteurs vont lui tomber dessus, dans les zones rurales ça ne le fera pas », nous assure un député. « J’espère que Denormandie (ancien ministre de l’Agriculture durant le premier quinquennat) acceptera de prendre la tête de liste car il est apprécié du monde agricole », complète un conseiller qui espère que d’ici juin… les choses se soient apaisées. […]

La Dépêche

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