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“Le résultat est encore plus marqué que je ne l’avais imaginé”, avoue le Pr Bobbia. Avec un même tableau clinique, si le cas est jugé en moyenne à 55 % comme une urgence vitale, il l’est à 62 % quand le patient est un homme, contre 49 % quand il s’agit d’une femme.

Si l’on s’intéresse uniquement à l’ethnie : “L’ethnie maghrébine était le plus souvent classée urgence vitale, à 61 %, devant l’ethnie blanche, 58 %, asiatique, 55 %, et noire, 47 %”, précise l’étude.

L’écart d’interprétation le plus important sépare l’homme blanc, considéré à 63 % en urgence vitale, de la femme noire, qui a un score de 42 % : “Vous avez 50 % de chance en plus d’être bien pris en charge quand vous êtes un homme blanc que quand vous êtes une femme noire”, décrypte Xavier Bobbia, sachant que “quand on évalue qu’un cas est moins grave, on diagnostique plus tardivement”.

Midi Libre

A symptômes identiques, les hommes sont davantage pris au sérieux que les femmes, et les blancs plus que les personnes racisées, conclut une étude menée auprès de plus de 1 500 médecins urgentistes.

Aux urgences, on a plus de chance d’être mieux pris en charge si on est un homme blanc que si on est une femme noire. Une étude menée par un doctorant de la faculté de médecine de Montpellier-Nîmes s’est intéressée aux biais des médecins urgentistes et à leurs conséquences sur les différences de traitement d’un patient à un autre, en fonction de son genre et de son ethnie. Publiée fin décembre dans l’European Journal of Emergency Medecine, et repérée ce jeudi 11 janvier par Midi libre, l’enquête menée auprès de 1 563 médecins urgentistes en France, en Suisse, en Belgique et à Monaco conclut qu’à symptômes identiques, les hommes sont pris plus au sérieux que les femmes, les blancs plus que les personnes racisées.

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