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« On a peur, ça nous a rappelé Samuel Paty ! » : À Issou (78), une prof accusée d’islamophobie après avoir montré en classe un tableau de nus (MàJ : Une remarque anodine d’un élève sur la Mecque fin novembre avait manqué de dégénérer en tabassage)

17/12/2023

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Par ailleurs, si la plupart des faits ne mentionnent pas la laïcité ou des enjeux religieux, un « fait établissement » du 24 novembre fait, lui, référence à l’intervention d’assistants d’éducation à la récréation pour « empêcher des faits de violence de la part d’un groupe important d’élèves » vis-à-vis d’un élève accusé d’avoir « insulté l’islam »« L’élève victime a simplement déclaré à voix basse en cours d’histoire alors qu’ils étudiaient une photo de la Kaaba à La Mecque que ce bâtiment lui faisait penser à Fortnite en raison de sa forme », lit-on dans le signalement émis par l’établissement. « Des suites disciplinaires » auraient alors été prévues pour le principal auteur présumé de la tentative d’agression.

Une sacrée succession d’évènements qui aurait dû, selon plusieurs acteurs du monde de l’éducation, mener à une action plus importante du rectorat de Versailles avant même la médiatisation de cette semaine. « En réalité, le sujet vient d’une mauvaise écoute, estime notre source au sein de l’Éducation nationale citée plus haut. Le rectorat n’a jamais donné suite pour des moyens. » Et Sophie Vénétitay de soupirer : « il y a un peu d’amertume sur le fait qu’il a fallu arriver à la médiatisation de cette semaine pour en arriver là. »

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Marianne

12/12/2023

« On a peur, ça nous a rappelé Samuel Paty ! » : À Issou (78), une prof accusée d’islamophobie après avoir montré en classe un tableau de nus, l’équipe pédagogique du collège exerce son droit de retrait (Màj : Gabriel Attal s’est rendu au collège)


Le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, s’est rendu lundi 11 décembre au collège Jacques-Cartier d’Issou, dans les Yvelines. L’équipe pédagogique de ce collège exerce son droit de retrait depuis vendredi, après qu’une professeure de français a été la cible d’accusations de racisme et d’islamophobie, a appris lundi France Inter auprès de l’académie de Versailles. La veille, dans le cadre de l’étude d’un texte avec une classe de 6e de l’établissement, cette professeure a montré Diane et Actéon, un tableau du XVIIe siècle du peintre italien Giuseppe Cesari, sur lequel cinq muses sont représentées nues. 

Selon l’académie de Versailles, à la vue de ce tableau, “une poignée d’élèves” ont détourné ostensiblement le regard. C’est à partir de ce cours que des rumeurs ont commencé à circuler attribuant des propos racistes et islamophobes à cette professeure de français.

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Franceinfo


11/12/2023


08/12/2023

Les enseignants du collège Cartier, à Issou (Yvelines), ont exercé leur droit de retrait, ce 8 décembre 2023. Une prof a été diffamée après avoir montré une œuvre de femmes nues.

« On a très peur pour notre collègue, ça nous a rappelé Samuel Paty ! » Le collège Jacques-Cartier, à Issou (Yvelines), est plongé dans « l’angoisse » depuis le jeudi 7 décembre 2023. À un point tel que les enseignants ont exercé leur droit de retrait et informé, dès le soir même, les collégiens et leurs familles qu’ils n’assureraient pas une heure de cours le lendemain. Que s’est-il passé ?

Jeudi 7 décembre 2023, dans le cadre d’un cours portant sur l’art, une professeure de français a présenté à une classe de 6e une œuvre de Giuseppe Cesari, alias Le Cavalier d’Arpin. Diane et Actéon, peint au début du XVIIe siècle, figure cinq femmes entièrement nues.

Des élèves ont détourné le regard, offusqués par un tel spectacle, contraire à leurs convictions. À la sortie du cours, des rumeurs ont commencé à circuler. L’enseignante aurait tenu pendant son exposé des propos racistes et interrogé des élèves de confession musulmane pour les mettre mal à l’aise.

Diane et Actéon
1600 / 1625 (1e quart du XVIIe siècle)
Cavalier d'Arpin (Giuseppe Cesari, dit Il Cavalier d'Arpino, ou Le)
Italie, École de
« Diane et Actéon » est l’œuvre qui a été présentée à une classe de 6e du collège Jacques-Cartier, à Issou (Yvelines). ©Musée du Louvre

Le débat s’est poursuivi l’heure suivante en vie de classe, avec leur professeure principale. « Il y a eu des réactions extrêmement fortes. » Les discussions, pourtant, ont vite établi que le discours prêté à l’enseignante de français relevait de « la diffamation ».

Elle n’a jamais dit ça, mais le mal est fait. Nous avons affaire à quelques parents vindicatifs, qui préfèrent croire la parole de leurs enfants plutôt que la nôtre. Notre collègue a besoin d’être protégé. Il faut la protéger !

Une enseignante du collège Jacques-Cartier


 

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Actu.fr

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