Marseille compte 1881 résidences fermées. La multiplication des enclaves résidentielles amorcée depuis le début des années 2000 se poursuit : entre 2013 et aujourd’hui, elles sont passées de 29 à 34 % de l’ensemble des logements de la ville.
Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés : la maxime vaut peut-être pour hier à la campagne. Mais aujourd’hui à Marseille, cet instinct de propriété qui veut tout clôturer paralyse la ville. Si le cloisonnement urbain est un phénomène mondial, c’est aussi une réalité très locale : Marseille détient le record du nombre de résidences fermées, du Merlan à Sainte-Marguerite. Un phénomène dont s’est emparé Élisabeth Dorier, géographe au laboratoire LPED d’Aix Marseille Université (Amu). La spécialiste, marcheuse, arpente la ville depuis 2007 pour cartographier ses enclaves résidentielles, ses rues fermées, ses copropriétés barricadées. Et décrypte avec de jeunes chercheurs l’évolution d’un phénomène qui a explosé à partir des années 2000
(Merci à Tara King)
